Max Verstappen peut avoir une image assez rude aux yeux du grand public : un pilote froid, qui n’hésite pas à dire ce qu’il pense et qui profite de la carapace qu’il s’est forgée étant jeune grâce à son père.
Mais comment est-il perçu dans son entourage professionnel ? Helmut Marko, le conseiller au sport automobile de Red Bull, décrit une toute autre personne.
"Avec nous, comme en privé, c’est un jeune homme sympathique, bien élevé, et qui n’est pas sensible à ce qui touche à l’ego," explique l’Autrichien.
"Mais dans une voiture de course, Max est une personne différente et on retrouve le caractère qu’il peut donner au public. Pour nous, c’est très intéressant. Par exemple, c’est très impressionnant qu’il puisse parler à la radio sur n’importe quelle partie de la piste alors que la plupart des pilotes attendent une ligne droite."
"Dans un virage rapide, ils se concentrent uniquement sur ce virage et vous pouvez entendre à quel point ils respirent. Ce n’est pas le cas avec Max. Qu’il dépasse quelqu’un, prenne la tête d’une course ou dans un virage délicat en qualif, il a toujours de bons commentaires, très posés. Et il a aussi un bon sens de l’humour comme vous pouvez parfois l’entendre !"
Néanmoins, une partie de l’éducation "à la dure" de son père, Jos, reste encore. C’est quelque chose sur lequel Verstappen pourrait encore travailler, selon Marko.
"S’il perd le contrôle, il s’impatiente et c’est son point faible. Et parfois, on retrouve le trait de caractère impulsif de son père, qui consiste à vous faire entendre sans écouter ce que l’on a à vous dire. Ça va de mieux en mieux, mais ce n’est pas un trait de caractère facile selon moi."
Verstappen, présent aux côtés de Marko, confirme.
"Si je suis en colère, c’est que c’est justifié. C’est comme ça, je suis ainsi. Je suis honnête et je ne mens pas. Si ça craint, ça craint. Et si c’est bon, c’est bon. C’est ce que vous entendrez toujours de ma part."