Que ce soit chez Red Bull ou chez AlphaTauri, aucun pilote n’arrive ou ne part sans le consentement du docteur Helmut Marko, le célèbre consultant de l’écurie autrichienne réputé pour son franc-parler et sa sévérité.
Aujourd’hui chez McLaren F1, Daniel Ricciardo a évolué 5 ans chez Red Bull de 2014 à 2018, pour 7 victoires. Et Marko se souvient que l’Australien dominait Sebastian Vettel dès son arrivée, mais que la venue de Max Verstappen l’avait poussé vers de nouveaux horizons.
"Un talent joyeux et naturel avec un contrôle exceptionnel de la voiture. Lorsque Daniel monte dans une voiture, il est rapide immédiatement," a déclaré l’Autrichien.
"Lors de sa première année chez Red Bull, il avait battu Vettel trois victoires à zéro. L’arrivée de Max sur la scène a été un tournant dans sa carrière."
"Plutôt que de se battre contre lui, il a préféré prendre ses distances. Et vous savez ce qui est arrivé ensuite. C’est vraiment dommage."
"C’était toujours agréable de travailler avec lui. Sa vitesse est comparable à celle de Max, mais il lui manque cette régularité ultime."
Quant à Sebastian Vettel, sacré quatre fois avec Red Bull entre 2010 et 2013, Marko se souvient d’un pilote extrêmement travailleur et fin technicien.
"Il savait parfaitement utiliser toutes les possibilités techniques. C’est aussi comme ça qu’il a pris le dessus sur le talentueux Mark Webber."
"A chaque fois qu’il y avait une innovation technique, comme le diffuseur ou l’arrivée de nouveaux pneus, il utilisait au mieux son expertise technique. C’est aussi cette capacité qui lui a permis de devenir quadruple champion du monde."
Le consultant a également salué la belle pointe de vitesse de Carlos Sainz, qui a piloté pour Toro Rosso (devenue AlphaTauri) de 2015 à 2017, mais explique en revanche que sa relation avec Verstappen n’était pas très bonne.
"Pendant longtemps, il a vécu dans l’ombre de son père double champion du monde des rallies. Il était injustement considéré comme le fils gâté d’un pilote alors que c’était le contraire : Carlos a dû se battre constamment pour être à l’avant."
"Il n’a pas eu de chance d’avoir Max pour coéquipier. L’ambiance entre les deux était assez toxique chez Toro Rosso. Avec la configuration que nous avions à l’époque, je ne voyais aucun moyen de le conserver et c’est pour cela qu’il est parti chez Renault, puis McLaren et maintenant Ferrari."