D’après Helmut Marko, les F1 version 2022 ne conviendraient guère au style de pilotage de son pilote champion du monde Max Verstappen et c’est ce qui expliquerait le fait que son coéquipier Sergio Perez soit désormais bien plus proche de ses temps cette saison.
Arrivé chez Red Bull en 2021, le Mexicain n’avait devancé le Néerlandais qu’une seule fois en qualifications l’année dernière (à Imola où la F1 se rend d’ailleurs ce weekend) mais semble désormais bien plus à son aise à bord de la RB18, ce qui s’est concrétisé par une première pole position en carrière lors du Grand Prix de Djeddah.
A l’inverse il est intéressant de constater que chez Ferrari, Charles Leclerc a jusqu’ici pris l’ascendant sur son coéquipier Carlos Sainz alors que les deux hommes semblaient plus proches l’année passée.
"Perez est bien plus proche de Max qu’en 2021," indique Marko. "L’explication la plus simple réside dans le fait que ces nouvelles voitures ont moins d’appuis que leurs devancières et que ça convient à certains pilotes et pas à d’autres. Sainz est intelligent et travaille dur. Il était proche (de Leclerc) en Australie, mais il a été malchanceux avec le drapeau rouge et son problème de volant. Perez est lui très heureux avec les réglages de sa voiture."
"Max trouve cela plus difficile. Il n’a pas encore trouvé le bon équilibre et n’a par conséquent pas encore totalement confiance dans la voiture. Son style de pilotage agressif ne correspond pas à ces nouvelles voitures."
Red Bull fait tout pour garder Verstappen motivé malgré les abandons
Champion du monde en titre, Verstappen a certes remporté une course mais a aussi enregistré deux abandons très coûteux à Bahreïn puis à Melbourne. Marko nous explique ainsi comment fait l’écurie pour garder son pilote motivé malgré le retard pris au championnat sur Leclerc.
"Son âge signifie qu’il est impatient."
"Je lui ai dit qu’il restait 20 courses à disputer, avec plus de 500 points à prendre entre les Sprints et les meilleurs tours en course. Rien n’est perdu. Il est cependant vrai que Ferrari a une voiture fiable dans tous types de conditions et qu’elle semble toujours bien faire fonctionner les pneus. C’est plus difficile avec notre voiture. Nous avons encore besoin de temps et nous travaillons là-dessus."
Si le Néerlandais accuse un retard de 46 points sur Charles Leclerc au championnat, Marko rappelle qu’en 2010, Sebastian Vettel avait lui aussi dû remonter un déficit de points au classement avant de finalement s’adjuger son premier titre mondial lors de la dernière course de la saison à Abu Dhabi.
"Avec Vettel, nous avions 44 points de retard à la mi-saison mais nous avons quand même gagné. Et déjà contre Ferrari (et Alonso) à l’époque. De plus, nous étions aussi performants que Ferrari lors des deux premières courses de la saison. C’est seulement à Melbourne que nous n’avons pas eu la moindre chance face à Leclerc, du moins en course. Cela était dû au graining des pneumatiques et aux choix de réglages imparfaits."