Red Bull a confirmé les spéculations selon lesquelles son accord avec Porsche, très attendu pour 2026 et au-delà, a du plomb dans l’aile
On s’attendait à ce que Porsche achète 50% de Red Bull Racing mais l’équipe autrichienne a fait marche arrière dans le courant du mois d’août, par peur de perdre le contrôle sur les décisions à prendre une fois que Porsche serait associé au projet.
"Porsche ne deviendra pas actionnaire avec nous," confirme le Dr Helmut Marko.
Cela ne ferme pas la porte à une association classique selon le consultant de Red Bull, ni à une collaboration en utilisant Red Bull Powertrains. Mais une prise de participation est dorénavant exclue.
Est-ce un revers ? Pas du tout : Red Bull est en position de force !
"Nous avons toutes les capacités pour construire nos propres moteurs. Nous avons investi, nous avons les infrastructures, nous avons le personnel, nous avons les ressources. Nous sommes indépendants et nous pouvons le rester. Si un constructeur veut se joindre à nous, ce sera en respectant cet ADN."
Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a également confirmé que le sujet Porsche était désormais au point mort.
"Nous avons dit que nous deviendrions nous-mêmes des motoristes à partir de 2026. Il y a eu des discussions avec Porsche, mais nous sommes très déterminés à construire un moteur - le tout premier moteur Red Bull. C’est un nouveau chapitre passionnant pour Red Bull, et la question de savoir si nous aurons un partenaire pour cela ou non est à débattre."
Que fera Porsche ? Selon la presse allemande, la marque est déterminée à aller en F1. L’association avec Red Bull reste possible et serait "la solution la plus facile" mais Porsche veut avoir son mot à dire sur le programme F1.
Ainsi une collaboration avec McLaren F1 serait à l’étude, grâce aux liens noués via Andreas Seidl, l’ancien directeur de Porsche Motorsport. Le directeur de McLaren n’a pas démenti à Zandvoort un intérêt certain à collaborer avec son ancien employeur.
Il n’en reste pas moins que sans Red Bull, le projet Porsche doit être recalibré puisqu’il faut investir sur des bancs d’essai F1 et recruter des ingénieurs. Soit, au bas mot, un an de retard sur le planning que Red Bull permettait d’avoir via Red Bull Powertrains.