Red Bull et son Junior Team sont souvent vus comme une usine à pilotes qui ne laisse aucune seconde chance. Nombre d’entre eux ont été lâchés avant la F1, comme Neel Jani, Antonio Felix da Costa ou encore Dan Ticktum, d’autres ont eu leur chance en F1, comme Sébastien Buemi, Jaime Alguersuari (photo) ou encore Jean-Eric Vergne.
Et lorsqu’ils ont une chance plus longue, certains comme Daniil Kvyat et Pierre Gasly passent d’une équipe à l’autre et ont déjà été rétrogradés tous les deux chez Toro Rosso. Ce qui laisse une image parfois sans concession à Red Bull et à Helmut Marko, décisionnaire pour ces cas.
Mais l’Autrichien rappelle que ces pilotes, qui à l’image de Vergne et Buemi ont rencontré le succès ailleurs, respectivement en Formule E et en WEC, ils n’étaient pas ce que recherchait Red Bull pour la Formule 1.
"Même si un Jean-Eric Vergne gagne de nouveau en Formule E, son profil de pilote est complètement différent de ce dont nous avons besoin en Formule 1" assure Marko. "Il serait globalement un débutant. Il faut une saison entière pour s’habituer aux pneus Pirelli."
Mais Marko ne veut pas avoir l’image du bourreau et rappelle qu’avant de congédier ces pilotes, Red Bull leur a aussi offert une chance en F1, ce que d’autres n’auraient même pas fait : "Nous finançons à ces gens une ou deux saisons complètes."
"Sans ce soutien, ils n’auraient même pas cette chance. Au début, le junior team n’était là que pour soutenir certains pilotes, mais maintenant, un talent doit avoir le potentiel de gagner un Grand Prix. La sélection est donc plus stricte."
Et en effet, Ticktum, Lucas Auer et Patricio O’Ward ont été lâchés par Red Bull fin 2019, et seul Juri Vips semble en chemin pour la F1, avec une année difficile en Super Formula devant lui.
C’est aussi pour cela que le quatuor composé de Max Verstappen, Alex Albon, Pierre Gasly et Daniil Kvyat semble pour le moment assurés de rester en F1 à court terme, que ce soit chez Red Bull ou chez Toro Rosso.