Le Dr Helmut Marko a soutenu la décision d’autoriser Nikita Mazepin à continuer à courir en Formule 1.
Lors d’une réunion extraordinaire du Conseil mondial du sport automobile hier pour discuter de la crise russo-ukrainienne, la FIA a résisté à la tendance des autres fédérations à bannir les athlètes russes des compétitions sportives.
"Si Mazepin peut rester dans l’équipe sans le soutien financier d’Uralkali, alors à mon avis, il n’est pas nécessaire de l’exclure en raison de sa nationalité," confie le consultant de Red Bull.
"Medvedev n’a pas été expulsé du tennis international. Le problème, c’est le financement russe."
La FIA a cependant interdit les drapeaux et les couleurs russes (et biélorusses), et la suspension du GP de Russie à Sotchi est maintenant devenue une véritable annulation, pour cause de force majeure.
Les sponsors russes n’ont cependant pas été spécifiquement interdits, mais Marko pense que les mesures sociétales plus larges entrées en vigueur contre les financements russes suffiront.
"Avec toutes les mesures visant à restreindre les transactions de paiement, un financement qui n’aurait pas été déjà versé ne sera plus du tout possible. Je pense que ça va se faire tout seul."
Le départ définitif de Haas du sponsor en titre Uralkali est donc probable, mais le patron de l’équipe, Gunther Steiner, a déclaré après la décision du Conseil Mondial d’hier "qu’à ce stade, je n’ai pas de commentaire".
Selon Auto Motor und Sport, Uralkali - dirigé par le père de Mazepin, Dmitry, proche de Vladimir Poutine, a déjà versé une partie de l’argent à Haas F1. Ce qui pourrait suffire à maintenir le Russe en F1 mais peut-être pas pour l’intégralité de la saison.
Dmitry Mazepin a vendu ses parts dans l’écurie de Formule 2 Hitech et cet argent pourrait servir à payer l’autre partie, sans que l’argent ne transite par la Russie.
Mais l’autre gros souci de Mazepin, s’il pouvait rester, ce serait évidemment des problèmes pour obtenir des visas et voyager sur les Grands Prix. Sans oublier les critiques très fortes envers Haas F1 qui pourraient découler de sa présence maintenue.
Enfin, concernant les sponsors russes, Ferrari, quant à elle, a rejeté les affirmations selon lesquelles elle pourrait être sur le point de perdre un sponsor russe clé. "Kaspersky est une entreprise mondiale," a insisté le directeur de l’équipe Mattia Binotto.