Successeur de Charlie Whiting en tant que directeur de course, Michael Masi a justifié, au lendemain du Grand Prix de France, plusieurs choix opérés par lui et son équipe.
Michael Masi a tout d’abord commenté la pénalité de cinq secondes infligée à Sergio Pérez : le Mexicain, au premier tour, a coupé le troisième virage. Comme il le devait le faire, il a bien contourné par l’extérieur le plot placé à l’extrême gauche du virage… mais en rejoignant la piste, il a doublé par la même occasion deux concurrents, sans rendre sa position.
Le pilote Racing Point a fait part de son incompréhension après-course : il dit avoir été sanctionné pour avoir suivi les règles…
En réponse à Racing Point, Michael Masi rappelle ainsi que « quand un pilote rejoint la piste, il faut d’abord qu’il s’assure de le faire en toute sécurité, et ensuite, il ne faut pas faire en sorte de gagner un avantage durable. »
Sergio Pérez n’a donc satisfait qu’à une de ces deux conditions.
« Si vous regardez les caméras embarquées, surtout celle de Lance Stroll, qui était immédiatement derrière lui, vous voyez que Sergio a bloqué les pneus, a choisi de se déporter vers la gauche et de contourner le plot, avant de ressortir devant Alexander Albon comme Kevin Magnussen. »
« Nous en avions discuté avec les pilotes, lors d’une réunion organisée après le Grand Prix de Monaco : nous leur avions bien demandé [lorsqu’ils coupent un virage] de ne pas doubler la voiture qu’ils suivaient. »
Sergio Pérez s’est cependant interrogé : pourquoi la FIA ne rendrait-elle pas encore plus lente la trajectoire de contournement du virage 3, afin d’éviter que des pilotes gagnent des positions en piste ?
« C’est certainement quelque chose que nous allons étudier, cela fait partie de notre processus constant d’apprentissage pour être assez honnête » reconnaît Michael Masi.
Dans ce processus d’apprentissage, le Paul Ricard pourrait considérer également une évolution souhaitée par certains fans comme certains pilotes ou encore Toto Wolff ce matin, afin d’améliorer le spectacle en course : pourquoi ne pas enlever la chicane coupant en deux la ligne droite du Mistral ?
Là encore, le directeur de course se montre ouvert.
« C’est quelque chose qu’il faut étudier, en se basant sur les différentes données disponibles. Ce pourrait être une idée formidable pour améliorer l’aspiration, mais vous pourriez aussi avoir aussi des conséquences guère encore considérées. Donc pour le moment, nous disons « non » à cette modification, mais nous serons heureux d’étudier ce qui se présentera. »
Un dernier point a porté à interrogation durant le Grand Prix : les lumières rouges, au départ de la course, se sont éteintes bien plus rapidement que de coutume (en 8 dixièmes seulement).
« Cette séquence s’est déroulée sans problème » a expliqué Michael Masi. « Deux pilotes ont dit que les lumières se sont rapidement éteintes, mais ce délai était certainement compris dans les tolérances que nous avons à ce sujet. C’est peut-être le point de vue de ces pilotes, mais du point de vue du règlement, le délai réel était vraiment dans les limites de ce qui est autorisé. »