La carrière de Nikita Mazepin n’a pas pris le meilleur des envols en F1 : loin derrière son coéquipier Mick Schumacher en performance pure chez Haas, le Russe n’a pas eu la vie facile.
Mais il y a eu pire dans sa carrière et notamment, ainsi qu’il s’en est souvenu, la saison 2019 : Mazepin courait alors en F2, chez ART ; et avait pour coéquipier un certain Nyck de Vries, qui deviendrait champion.
Chez ART, Nikita Mazepin fut littéralement balayé par Nyck de Vries : il ne finit que 18e du championnat, avec pour meilleur résultat une 8e place.
C’est ainsi parce qu’il est passé par pire qu’en 2021, que Nikita Mazepin garde espoir dans sa capacité de résilience.
« Il y a définitivement la possibilité de s’améliorer, et de s’améliorer beaucoup. La F1, c’est le meilleur niveau auquel j’ai jamais eu l’opportunité d’accéder et j’ai la chance d’avoir eu une période très difficile en 2019. »
« J’avais vraiment été dans une situation très sombre mentalement, surtout à la fin de la saison entre Sotchi et Abu Dhabi en F2. »
A Sotchi alors en 2019, Nikita Mazepin avait causé un crash multiple, entraînant l’abandon de plusieurs voitures dont celle de Jack Aitken. Nobuharu Matsushita avait été même envoyé à l’hôpital par précaution.
« Mais sans cette expérience… je ne pense pas que j’aurais probablement continué à conduire comme ça après ce que j’ai vécu cette année. »
Nikita Mazepin relativise alors ses points faibles de 2021 : ce qui l’a affecté le plus, semble-t-il, ce sont les pénalités, notamment à Bahreïn (collision) ou à Barcelone (avoir ralenti plusieurs voitures en qualifications).
« La première partie de l’année a été difficile parce que j’ai reçu quelques pénalités alors que je n’avais rien fait. Je dirais que Bahreïn et les trois tours qui ont suivi ont été une période très difficile de ma vie, mais avec tout ce que j’ai fait pour passer par des moments difficiles, j’ai pu me relever et continuer à avancer, et j’ai pu m’éloigner de la piste tout en gardant le sourire. »
« Et c’était un vrai sourire, ce qui est un grand accomplissement parce que cela n’a pas toujours été possible dans ma vie et j’ai été dans des situations très sombres dans mon esprit, comme en 2019. J’avais très bien performé en F3 et puis vous passez en F2 et la première année, les choses vont put… de mal. Donc j’étais en quelque sorte préparé à ça. »
Nikita Mazepin estime ainsi avoir été plus que préparé à la saison de 2021... mais son début de saison n’a pas plaidé en sa faveur pourtant.
« On ne peut pas vraiment s’y préparer en lisant des articles sur le sujet ou en écoutant quelqu’un vous le dire, mais il faut en faire l’expérience et nous sommes tombés et remontés plusieurs fois cette année et je suis fier qu’à chaque fois nous nous soyons relevés. »
« J’ai aussi beaucoup de chance que tout le monde, et mes mécaniciens et mes ingénieurs, veuillent bien faire et je ne peux qu’imaginer à quel point il est difficile de travailler toute la nuit quand le fret arrive tard [au Brésil]. »
Alors aujourd’hui, Nikita Mazepin garde espoir pour l’avenir, notamment avec la nouvelle Haas pour le nouveau règlement aérodynamique.
« J’ai vraiment, vraiment voulu bien performer en Formule 1 dès la première année, car c’était mon point faible dans les autres séries. Mais cela ne s’est pas produit et j’ai pleinement confiance dans ce qui m’attend à l’avenir. »
Et s’il garde enfin toute confiance dans son potentiel, c’est parce que 2019 fut aussi celui d’un autre heureux souvenir.
« Si vous regardez 2019, le test de Barcelone avec Mercedes, j’étais un peu plus de deux dixièmes plus lent que Valtteri [Bottas]. Quand vous conduisez une voiture qui vous donne la confiance dont vous avez besoin, je peux être là tout de suite. »