Nikita Mazepin n’a pas l’autorisation d’afficher le drapeau russe cette année à la suite des sanctions de l’agence mondiale antidopage contre le scandale ayant touché son pays. Mais Robert Shwartzman a profité de ses couleurs hier lors de sa victoire en Formule 2, ce qui n’a pas agacé son compatriote pilote chez Haas F1.
"C’est la manière dont c’est expliqué, que dans chaque championnat du monde, un Russe ne peut pas montrer son drapeau. La Formule 2 n’est pas un championnat du monde, mais la Formule 1 en est un" a expliqué Mazepin.
"Dans le même temps, je ne pense pas que si nous avions pu [avoir le drapeau], vous m’auriez vu en première place sur le podium en Formule 1, compte tenu de notre situation. Je n’ai donc pas envie d’être trop énervé par cela."
Mazepin a aussi précisé l’imbroglio autour de son service militaire obligatoire : "J’ai étudié à l’université et la façon dont cela fonctionne en Russie, il y a un service militaire obligatoire et il y a deux façons de servir, si vous êtes suffisamment en forme. La première option consiste à terminer l’université et à partir pour un an."
"La deuxième option est la suivante : si vous êtes éligible, si vous êtes suffisamment en forme en termes de résultats physiques et dans vos études, vous pouvez passer à ce qu’on appelle l’armée d’élite, que vous servez de manière complètement différente."
"C’est un jour par semaine, et vous apprenez à être un officier de réserve. Cela prend trois ans, mais seulement un jour par semaine. Et ça se fait essentiellement dans une classe. Et c’est ce que je fais depuis déjà deux ans."
"Je vais évidemment continuer à le faire pendant une année supplémentaire pour espérer devenir un officier de réserve. Cependant, il y a cinq jours, j’ai passé mon examen final à l’université pour avoir terminé mes quatre premières années et je vais passer à l’obtention de leur deuxième maîtrise dans les deux années à venir."
Mazepin s’indigne des critiques variables
Le pilote Haas F1 avait été fortement critiqué à Bahreïn pour ne pas avoir respecté le gentlemen’s agreement voulant que les pilotes ne se dépassent pas dans un tour de mise en chauffe.
A Bakou, de nombreux pilotes ont été vus en train de faire cela, et Mazepin note que ceux qui l’ont critiqué au mois de mars n’ont pas été aussi véhéments à l’encontre d’autres. Il n’a d’ailleurs aucun problème avec les pilotes ayant fait cela, mais regrette que les critiques soient faites en fonction du pilote.
"Non, la situation est très claire pour moi. Mais dans ce cas, je voudrais m’adresser à toutes les personnes qui m’ont critiqué et leur demander de critiquer également ces personnes, parce que si les règles sont les règles, alors elles devraient être les mêmes pour tous les pilotes."
"J’ai regardé les meilleurs de ce sport faire la même chose, comme Lewis [Hamilton], comme Checo [Pérez], et je n’ai pas vu beaucoup de discussions se dérouler à ce sujet. Sans rancune, mais choisissons la voie que nous aimerions emprunter en F1."