Sans trop de surprise, Haas a confirmé aujourd’hui que Nikita Mazepin conduirait pour l’équipe américaine l’an prochain. Mazepin a bien été aidé par ses soutiens financiers, mais il n’a pas non plus démérité, loin de là, en F2, occupant aujourd’hui la 3e place du championnat, derrière Mick Schumacher et Callum Ilott, mais devant Yuki Tsunoda.
« Je me sens prêt pour la F1 » a ainsi déclaré celui qui remplacera Daniil Kvyat comme représentant de la Russie.
« J’ai passé plusieurs saisons en monoplace maintenant et je crois que des voitures plus rapides conviennent à mon style de pilotage. »
Nikita Mazepin (2 victoires en F2 cette année) rappelle aussi que contrairement à Mick Schumacher par exemple, il ne courait pas dans une équipe très rôdée dans la discipline.
« Ce fut une année très difficile. Quand je suis allé courir avec Hitech Grand Prix, ils n’existaient pas en Formule 2 auparavant. Bien qu’il n’y ait que 12 personnes, tout le monde a dû travailler tous ensemble et c’était une tâche énorme. »
« Mais je pense que l’équipe a géré cela de façon fantastique. Je pense que c’est une réussite qui mérite d’être remarquée, car nous sommes capables de faire des arrêts aux stands assez rapides, de faire moins d’erreurs que certaines équipes ne le font avec les réglages de départ, etc. Surtout si l’on tient compte des quelques pénalités que j’ai eues cette année et avec lesquelles je n’étais peut-être pas d’accord. Je pense que le classement général du championnat est prometteur. »
Aurait-pu signer pour d’autres équipes en F1 ?
« Je ne suis pas vraiment en mesure de commenter cela. Je me suis concentré sur ma carrière en F2 parce que je savais que le résultat est ce qui va m’aider à atteindre cet objectif. J’ai la chance de pouvoir dire que j’ai une solide équipe de management derrière moi et qu’elle s’en est occupée. »
Quels objectifs se fixe Mazepin avec Haas ? L’équipe lui laissera sûrement un temps d’adaptation. On parle même d’un contrat déjà sécurité sur plusieurs années…
« Quand on arrive en F1, il y a presque un essai, une chance, je crois. Je n’ai jamais envisagé comment ce serait pour moi. J’ai eu cette opportunité, nous avons décidé de la saisir et quoi qu’en dise M. Guenther, je dirais que mon travail consiste à surpasser mon coéquipier, comme toujours, et à faire de mon mieux. La pression est donc toujours là sur mes épaules. Je crois que je suis prêt pour la F1 et je veux le montrer à l’équipe, tout d’abord. »
N’a-t-il pas peur d’évoluer perpétuellement en fond de grille l’an prochain au vu de la forme de Haas ?
« J’ai hâte d’y être parce que le fait de monter en F1 va évidemment être passionnant, quelles que soient les performances de la voiture. Et je pense qu’à ce stade de ma carrière, en tant que jeune pilote, il n’est pas pertinent de dire si la voiture est bonne ou non. »
« Je pense que la plupart des écuries ont décidé de se concentrer sur 2022 en raison de la limitation du budget et de la planification qu’il faut faire. Je suis évidemment conscient que l’équipe a eu une année difficile. Cependant, je me concentre sur la préparation à la F1. La voiture est très différente de ce à quoi je suis habitué et le calendrier va être presque le double de ce à quoi je suis habitué. C’est donc sur les défis qui m’attendent que je me concentre pour l’instant. »
« Je m’attends à bien figurer par rapport aux performances potentielles de la voiture avec laquelle je vais courir. Je pense que mon coéquipier et moi devrions être proches dans les temps au tour. »
Ce coéquipier en question, chacun s’attend à ce que ce soit Mick Schumacher – mais l’officialisation de la nouvelle n’est pas encore venue.
Comme Lance Stroll ou Nicholas Latifi, Nikita Mazepin ne risque-t-il pas enfin d’être considéré comme un « fils à papa » si les résultats ne suivent pas ?
« Qu’est-ce qu’il y avec eux ? Ce sont de très bons et professionnels jeunes pilotes, qui ont tous les deux obtenu des résultats incroyables dans leur carrière en monoplace. »