Récemment, Daniel Ricciardo a confié, malgré la victoire de Monza, qu’il n’était pas 100 % à l’aise, loin de là, avec sa MCL35M – il se demandait ainsi, en arrivant à Mexico, comment négocier certains virages.
Mais en cette deuxième moitié de saison, l’Australien semble progresser. Et cela n’est pas un hasard. Selon Andrea Stella, directeur sportif à Woking, les évolutions de la McLaren ont permis à la monoplace orange de se rapprocher du style de pilotage de Daniel Ricciardo.
« C’est Daniel qui s’adapte à la voiture, mais c’est un peu la voiture qui s’adapte à Daniel. »
Pour Stella, cette difficulté d’adaptation, rencontrée aussi par Sebastian Vettel ou Fernando Alonso en début d’année, est la conséquence du règlement aérodynamique 2017 qui rend les voitures hyper nerveuses...
« Il y avait pas mal de travail en termes d’adaptation à la voiture qui devait être fait. Et ces adaptations, elles prennent beaucoup de temps, parce que les voitures vont vite depuis que le règlement a changé en 2017. »
« C’est pourquoi cela a pris du temps, et je pense que la réflexion pendant la pause estivale a pu aider ce processus nous menant à faire ces changements nécessaires. »
Des soucis d’adaptation que par définition, Lando Norris, le coéquipier de Daniel Ricciardo, ne pouvait avoir...
« Par exemple Lando [Norris], c’est la seule voiture qu’il a conduite en F1, donc il n’a pas beaucoup de références d’autres voitures. »
Surtout, selon Stella, si Daniel Ricciardo a profité de l’adaptation de la McLaren, l’équipe orange en a profité aussi.
« En effet, c’était un processus utile pour McLaren. Et en effet, il y avait quelque chose dans la voiture qui allait vers Daniel. Une partie des connaissances emmagasinées sera essentiellement, autant que possible, traduite dans la voiture de l’année prochaine. »
« C’était un processus d’apprentissage pour nous. Nous avons un nouveau pilote, un pilote très talentueux, un pilote établi, et il a du mal dans certaines phases à haute vitesse. »
« L’apport d’un nouveau pilote, un pilote qui a des références très claires, nous a aidés à comprendre que certaines de ces caractéristiques devaient en fait être améliorées de notre côté, par exemple il faut voir à quel point la voiture est précise lorsqu’elle répond à un petit mouvement sur la direction. »
« Nous savons que depuis la première fois en 2017, lorsque nous avons mis les pneus larges sur la voiture, il était très clair qu’ils étaient super réactifs à un petit mouvement sur la direction. »
« Et cela peut être une bonne caractéristique, si vous avez comme un virage rapide à 90 degrés, c’est très bien. Mais la plupart du temps, cela rend la voiture plus difficile à conduire. Nous avons donc compris qu’il y avait du travail à faire dans ce domaine. Et en effet, nous avons fait quelques adaptations à la voiture. »
Et selon Stella, ce n’est pas encore fini : le potentiel de Daniel Ricciardo va continuer à se déployer prochainement.
« Mais si nous parlons de nos attentes et de celles de Daniel, nous pensons qu’il y a plus à venir, nous voyons encore qu’il y a des pistes ou des situations dans lesquelles ce n’est pas encore aussi naturel que nous savons que cela peut l’être. Nous sommes donc satisfaits des progrès faits. »
« Nous comprenons pourquoi la trajectoire était lente, nous comprenons pourquoi nous sommes maintenant dans une meilleure position. Mais nous pensons qu’il y a encore beaucoup de choses à faire et nous devons simplement poursuivre ce que nous avons fait le mois dernier. »