McLaren a annoncé ce matin à Melbourne qu’elle introduirait une version proche d’une spécification B de sa MCL60 avant la pause estivale dans le but d’améliorer sa compétitivité en Formule 1 cette année.
McLaren a connu un début de saison 2023 difficile après avoir reconnu lors du lancement de sa MCL60 qu’elle avait choisi une voie de développement différente à la fin de 2022.
Les premières améliorations de cette nouvelle direction seront introduites lors de la prochaine manche en Azerbaïdjan, ce qui signifie que McLaren utilise encore son concept de lancement en Australie ce week-end.
"L’amélioration des performances de nos voitures devrait commencer à Bakou," commente le directeur d’équipe, Andrea Stella, aujourd’hui.
"L’amélioration de Bakou devrait affecter un domaine de la voiture qui, je pense, ressort clairement par rapport à ce que nous avons dit lors de la présentation de la voiture, nous n’étions pas entièrement satisfaits en termes de développement. Ce n’est que la première étape."
"Nous nous attendons certainement à une autre mise à niveau majeure, qui traitera plus de domaines de la voiture. Ce sera beaucoup plus apparent, c’est ce que quelqu’un pourrait appeler une sorte de spécification B."
"Et puis nous nous attendons à une nouvelle série d’évolutions dans la deuxième partie de la saison après la pause. Nous avons donc trois étapes principales : Bakou, plus tard – je ne veux m’engager sur aucune date, mais avant la pause – puis après la pause."
"Nous espérons que chacune d’entre elles sera en mesure de fournir quelques dixièmes de seconde, afin que nous nous placions dans une position plus conforme à notre ambition d’avoir une voiture dans le top 4 vers la fin de la saison."
"Le modèle organisationnel - je préfère ce terme plutôt que celui de structure - change la livraison de la performance, mais il va accélérer le rythme de développement. Et je pense que nous verrons déjà l’impact - pas à Bakou, évidemment, car ce qui arrive à Bakou a été travaillé au moment du lancement de la voiture. Mais ce nouveau modèle aura certainement un impact sur la prochaine série d’évolutions."
Le PDG de McLaren, Zak Brown, a lui expliqué la décision de mettre en œuvre ce "modèle" technique revu au dernier moment pendant l’hiver, ce qui a impacté le développement prévu.
"Dans la seconde moitié de l’année 2022, nous examinions comment se déroulait le développement. Évidemment, nous avons commencé l’année avec quelques soucis de frein, la voiture était bien, puis nous avons eu des problèmes liés à un pilote (Ricciardo) qui ont retenu l’attention si vous le souhaitez, et cela a fait les gros titres."
"Pendant ce temps, sous la surface, je n’étais pas satisfait du rythme de développement de la voiture. Nous avons eu un changement de directeur d’équipe vers la fin de l’année, ce qui m’a permis d’être plus agressif en travaillant avec Andrea pour lui confier le mandat de revoir toute l’organisation de l’équipe. C’est exactement ce qu’il a fait, et évidemment en ayant été là, il ne partait pas de zéro."
"En fin de compte, il a proposé un modèle qui a tout son sens pour nous et ceux en interne, et a commencé à mettre ces plans en place. Ainsi, lorsque nous avons fait l’annonce, c’était en préparation depuis un certain temps et cela coïncidait avec notre mauvais début de saison parce qu’un autre plan était en place."
Stella précise l’organisation après le départ de James Key
Après le départ de James Key, McLaren revient à une équipe de direction technique composée de trois personnes mais Stella dit qu’il n’y a aucune similitude dans la façon dont le nouveau modèle est organisé car il semble remédier à des faiblesses évidentes dans la façon dont l’équipe travaillait.
"Je pense qu’il y avait certaines limites, associées d’une manière ou d’une autre au modèle. Comme en aérodynamique, nous voulions avoir un directeur technique qui pilote l’aérodynamique, avec une pleine responsabilisation de ce directeur technique. Nous voulions libérer des ressources très solides que nous avions en interne et qui, pour une raison quelconque, étaient sous-utilisées, comme Peter Prodromou, la personne la plus compétente et la plus experte en Formule 1 en matière d’aérodynamique."
"C’est quelque chose que nous voulions corriger et cela correspondait parfaitement au modèle en donnant un leadership clair à l’aérodynamique, des conseils clairs pour les concepts que nous voulions développer pour la voiture. Cela fait donc partie des choses que nous voulions améliorer."
"Une partie du modèle était également l’approche de la performance. Nous voulions nous améliorer en termes de base scientifique, mais en même temps, la Formule 1 est rapide, très rapide – vous devez parfois être pragmatique, utiliser votre bon sens. Je ne pense pas que nous étions très doués pour cela auparavant."
"Une autre chose que nous voulions améliorer est l’autonomisation. Nous avons des membres seniors en aérodynamique, des membres seniors dans tout le département technique. Ces gars-là ont besoin de libérer leur expertise. Ils doivent être capables de prendre des décisions, cela fait avancer toute l’équipe plus rapidement, et c’est aussi quelque chose que nous devions aborder d’un point de vue du modèle, et en particulier avec la restructuration et le renouvellement des dirigeants techniques."