Andrea Stella, le directeur de McLaren F1, tire un bilan plutôt positif du Grand Prix de Bahreïn, malgré les problèmes mécaniques qui ont touché Lando Norris et l’ont forcé à s’arrêter six fois. Il revient sur les conséquences du problème pour le Britannique.
"Comme vous le savez, il y avait une fuite de pression pneumatique sur la voiture de Lando. Nous avons découvert cette fuite relativement tôt dans la course, et nous savions alors qu’il n’était possible de faire que 10, 11 tours à chaque fois avant de devoir refaire le plein" a expliqué Stella.
"Nous avons donc décidé de rester en course. Nous avons décidé d’essayer de rester au moins à un tour du leader dans les dix derniers tours et ensuite, s’il y avait une voiture de sécurité, essayer de voir s’il y a une opportunité. Mais cela signifie que nous avons fait six arrêts."
Du côté d’Oscar Piastri, la MCL60 a subi des problèmes électroniques qu’un changement de volant n’ont pas résolu, et il révèle que le problème était surement lié au faisceau, c’est-à-dire quelque chose de difficile à régler.
"Le changement de volant n’a pas réglé le problème, parce que nous voyons que le dommage électronique est plus loin sur la ligne autour de la colonne de direction. Donc le volant n’était pas le problème. C’était probablement un problème avec le faisceau électrique, et nous enquêtons. Ce n’était pas réparable en peu de temps."
Le rythme de course est "une récompense"
Cependant, Stella se veut positif sur les performances de McLaren : "Je pense que l’élément le plus positif est que, sans ces problèmes, Lando aurait été un solide prétendant aux points. Le rythme de la voiture en course était presque au-delà des attentes."
"Je pense qu’en course, nous voyons une certaine récompense du travail que nous avons fait pendant l’hiver en essayant d’améliorer l’interaction entre la voiture et les pneus. De son côté, Lando était globalement en position de force."
"Mais Oscar avait aussi une bonne dégradation des pneus dans le premier relais. Il a dépassé des voitures, c’était une course très serrée, donc nous aurions pu être dans les points avec deux voitures. C’est le résultat le plus positif de cet événement."
Un début de saison "pas aussi mauvais" qu’attendu
Stella rappelle que les attentes autour de McLaren étaient plus pessimistes : "Ce n’est pas aussi mauvais que ce que tout le monde attendait avant la saison, et ce n’est pas aussi mauvais que ce que tout le monde attendait avant les essais et avant la course.
"Le rythme de la voiture était également correct en course, et je pense que nous aurions pu marquer un point au moins. C’est dommage que nous ayons eu les problèmes que nous avons eus."
"Nous avons quand même essayé de rester dans la course aussi longtemps que possible, c’est pourquoi nous n’avons abandonné qu’à deux tours de l’arrivée" poursuit Stella, avant de donner quelques objectifs pour l’Arabie saoudite. "Et nous avons marqué des points dans le passé à Djeddah."
"Il n’y a aucune raison pour que nous ne marquions pas de points dans cette course. Nous sommes optimistes, nous croyons toujours que nous pouvons marquer des points avec la voiture que nous avons, ce qui nous rend encore plus optimistes pour la fin de la saison. Et nous allons continuer à essayer."
"Il n’y a aucune raison d’être déprimés"
L’Italien sait qu’il est de son ressort de garder une motivation et un moral élevés dans l’équipe : "C’est très important. Cela fait partie de mon travail, vraiment. Je pense que c’est encore plus vrai aujourd’hui. Mais il n’y a aucune raison pour qu’ils soient déprimés."
"L’essentiel est que nous aurions dû marquer des points, c’était notre objectif, avec une voiture que nous savons ne pas être très compétitive. L’équipe le sait, et si nous réglons le problème, tout devrait bien se passer", continue le directeur avant de rester prudent pour Djeddah.
"Je n’en ai aucune idée, pour être honnête. Je pense que peut-être un peu mieux. J’ai l’impression que c’est à très basse vitesse que nous avons beaucoup de difficultés. Et c’est moins une caractéristique à Djeddah. Je dis ça, mais j’ai toujours l’impression d’avoir tort. Donc, ça pourrait être le contraire."