Zak Brown a connu une année agitée, entre les négociations pour récupérer Oscar Piastri à Alpine, et la gestion agressive du dossier de l’infraction financière de Red Bull. Le PDG de McLaren F1 révèle qu’il a su durcir son approche grâce à un conseil de Martin Brundle, que l’ancien pilote lui avait donné lors de son arrivée en Formule 1.
"Cela a été une année intense, j’espère que l’année prochaine sera un peu moins intense" a déclaré Brown dans le podcast du journaliste Marshall Pruett. "Quand j’ai pris la direction de McLaren, mon expérience était d’avoir travaillé avec toutes ces équipes et ces ligues."
"Et dans le business dans lequel j’étais avant, je devais aussi être un peu la Suisse, parce que je faisais des affaires avec tout le monde et il n’y avait pas d’élément de compétition entre moi et les différentes équipes. Je me souviens que lors de ma première année à Spa, Martin Brundle m’a donné quelques conseils, et ça m’a marqué."
"Il y avait un langage inapproprié, donc je ne vais pas répéter exactement ce qu’il a dit, mais il m’a effectivement dit que j’allais devoir changer mon style, passer de l’ami de tout le monde dans la voie des stands à un style plutôt compétitif et dur."
"Et c’était intéressant parce que j’ai un immense respect pour toutes les équipes que nous affrontons, y compris certaines avec lesquelles je ne m’entendais pas forcément, j’ai un immense respect pour ce qu’elles et leurs équipes ont accompli."
"Je sais aussi que certaines personnes essaient de vous prendre des pilotes, des sponsors et du personnel et c’est un sport très compétitif, sur la piste et en dehors. Et donc, je pense que si vous regardez ceux qui ont eu le plus de succès, ils prennent des décisions importantes et difficiles."
"Beaucoup ne sont pas aussi transparents"
Brown a compris au fil du temps que les acteurs de la F1 sont des équipes et du personnel qui ont su atteindre le sommet de leur sport, et qui ont donc la faculté de défendre leurs intérêts coûte que coûte, mais aussi l’obligation de le faire.
"Et surtout quand on gravit les échelons, les équipes sont stables et sont là depuis longtemps. Nous devons réunir nos meilleures équipes de pilotes et cela signifie que nous devons faire ce que nous pensons être dans notre intérêt et ce qui est correct, mais qui n’est peut-être pas populaire."
"J’essaie de construire l’équipe de course la plus excitante que les fans adorent, ainsi que nos partenaires. Et nos concurrents, nous voulons les battre tout comme ils veulent nous battre. J’essaie aussi d’être très transparent, je reconnais que tout le monde ne va pas être d’accord avec ce que je dis mais je le dis et je fais connaître ma position."
"Je peux vous dire qu’il y a beaucoup de gens qui ne sont pas aussi transparents, donc j’essaie juste de faire ce qu’il y a de mieux pour McLaren, de nous rendre aussi compétitifs que possible, aussi vite que possible. Si vous essayez de courir avec les grands du sport, vous allez devoir parfois entrer dans la course et faire un bras de fer."
"Ce n’est certainement pas la façon dont j’aimerais que chaque année se déroule, mais si nous devons prendre quelques décisions difficiles en cours de route pour nous amener à un endroit où nous avons élevé notre jeu, je veux être jugé sur mes résultats dans cinq, dix ans, pas la semaine prochaine."