Les discussions en Formule 1 sur le plafond budgétaire et son évolution souhaitée par certains mais pas par d’autres devraient continuer à courir pendant un certain temps.
Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a déclaré que l’inflation galopante et les coûts de transport pourraient signifier que seule une poignée d’équipes auront l’argent pour courir tout au long du calendrier 2022.
"Christian est connu pour parler un peu en noir et blanc comme ça," nous a confié le directeur de McLaren F1, Andreas Seidl, à Monaco.
"Mais ces coûts qui montent en flèche, en particulier le fret et l’électricité, représentent un énorme défi pour nous."
"Passer sous le plafond cette année est en fait impossible pour le moment," a-t-il aussi admis, alors que McLaren avait jusqu’il y a peu une position "contre" l’augmentation du plafond.
Sept équipes réclament désormais un plafond plus élevé alors que trois y sont fermement opposées : Alfa Romeo, Haas F1 et Alpine F1. Sans unanimité rien ne peut bouger.
Seidl espère que des "discussions sensées" entre les équipes aboutiront à une "solution dictée par la FIA".
"J’espère que cela ne prendra pas trop de temps, car le temps presse," insiste l’Allemand.
"Tous ceux qui prévoyaient d’opérer au plafond budgétaire doivent absolument mettre le frein à main pour le moment. Mais même si nous faisons cela, nous ne pouvons pas compenser ces coûts qui viennent d’exploser et sur lesquels nous n’avons aucune influence à ce stade de la saison."
Certains craignent que les plus grandes équipes ne trouvent simplement une excuse pour dépenser plus en développements mais ce n’est pas un sujet selon Seidl.
"Non, ce que nous devons faire, c’est desserrer notre emprise dans certains domaines comme les transports, les voyages, des domaines spécifiques. La FIA peut surveiller que les dépenses supplémentaires iront bien dans ces domaines."