Andrea Stella tempère les bonnes performances de McLaren F1 en Hongrie. En effet, l’équipe pensait souffrir sur ce circuit sinueux, mais elle a finalement monopolisé la deuxième ligne de la grille et enregistré un podium. Son directeur rappelle toutefois que le tracé n’est pas si lent, et que cela ne signe pas la fin des problèmes avec la MCL60.
"Je pense que tout le monde dit que Budapest est un circuit lent" a déclaré Stella. "En réalité, je dirais qu’il est plus dominé par la vitesse moyenne. Il y a probablement plus de virages à vitesse moyenne qu’ailleurs."
"On n’utilise jamais la deuxième vitesse sur l’ensemble du circuit. C’est donc dans la chicane, le virage 1 et le virage 12 que nous avons le plus de mal. Et puis il y a aussi des vitesses élevées, le virage 4, le virage 11, qui se passent à plus de 230km/h."
"C’est là que nous perdons beaucoup de temps, mais nous étions vraiment proches, pour être à seulement huit centièmes de la pole position. Je pense qu’il est encore clair que nous avons quelques faiblesses et que ces faiblesses vont se manifester à certains endroits."
"C’est en fait un test intéressant pour n’importe quelle voiture, car il permet de voir où l’on est compétitif. En regardant les superpositions GPS, nous voyons que nous étions forts dans les virages à vitesse moyenne et élevée. Mais nous avons encore perdu du temps dans les vitesses lents, comme le virage 1 et le virage 12."
L’équilibre de la MCL60 est "le même" qu’avant
Selon Stella, McLaren a permis à sa MCL60 de devenir compétitive dans les virages à vitesse moyenne, grâce aux évolutions. Mais l’Italien est sceptique quant au fait que la monoplace de Woking soit rapide dans les virages lents.
"En termes de compréhension des choses, il est clair que grâce au développement, en plus de la compétitivité à haute vitesse, nous avons ajouté le territoire à moyenne vitesse dans lequel nous semblons être compétitifs."
"Mais même à Spa, nous aurons encore plus de mal à certains endroits, comme le virage 1. J’ai déjà peur du virage 1 à Spa. Mais oui, il y a beaucoup d’autres choses qui sont évidemment très positives. Je suis heureux, l’équipe fait un excellent travail. Je suis très fier des progrès que nous avons réalisés."
"Il y a encore du travail à faire à basse vitesse. La raison pour laquelle ça ne change pas l’équilibre est que les améliorations ont apporté des changements à l’avant et à l’arrière de manière équilibrée. En fin de compte, on a plus d’adhérence, mais ça ne change pas la façon dont l’adhérence arrive."
"En milieu de virage, on aimerait avoir un peu plus de stabilité à l’avant et un peu plus à l’arrière au freinage et en traction. Nous n’y sommes pas vraiment parvenus. Nous avons simplement augmenté l’adhérence tout au long du virage, ce qui nous permet d’aller plus vite. Mais l’équilibre est le même."