Au classement des pilotes, au terme de la première moitié de saison, Lando Norris est tout simplement 3e au championnat, certes loin derrière Lewis Hamilton et Max Verstappen, mais tout de même devant Valtteri Bottas et Sergio Pérez, qui pilotent pourtant des monoplaces plus rapides. En performance pure même, notamment au Red Bull Ring, le pilote McLaren a pu jouer avec les leaders, démontrant la progression de McLaren cette année.
Voir McLaren non seulement dominer le milieu de grille, mais encore parfois rivaliser en piste avec les écuries de pointe, c’est là un constat très positif… mais aussi surprenant pour McLaren !
C’est ainsi Andrea Stella, directeur de la compétition à Woking, qui a fait part de son bienheureux étonnement.
« Nous avons été un peu surpris lors de certaines courses de pouvoir rivaliser avec Mercedes et Red Bull avec un écart aussi serré. »
« Par exemple, lors de la deuxième course en Autriche, nous étions vraiment très proches de la pole position et vraiment rapides en course. »
« Même si en course normalement, Red Bull et Mercedes ont tendance à creuser l’écart par rapport au milieu de grille, c’est une tendance que l’on a constaté tout au long de l’année. »
Après le constat, il faut en dresser les causes : pourquoi McLaren s’est-elle encore rapprochée des leaders ? Stella pointe une première explication : l’arrivée d’une nouvelle unité de puissance...
« Je pense que la raison est certainement que par rapport à l’année dernière, nous sommes heureux de ce que nous avons pu améliorer grâce à l’unité de puissance. C’est important, mais nous ne sommes pas la seule voiture à utiliser une unité de puissance HPP [Mercedes High Performance Powertrain]. »
Car l’exemple d’Aston Martin F1, qui compte aussi sur une unité de puissance Mercedes, prouve que le châssis orange est aussi au-dessus de sa catégorie.
« Aston Martin est équipée aussi d’une unité de puissance Mercedes, donc je pense que [ces progrès] c’est grâce au développement du châssis que McLaren a pu réaliser, d’une certaine manière, certains aspects opérationnels et je voudrais mentionner aussi les pilotes. »
« Quand nous pensons à l’Autriche, quand nous pensons à Imola, d’une certaine manière nous revenons à ce que j’ai dit auparavant. Notre voiture a des caractéristiques très claires. Certaines de ces caractéristiques en font une voiture très, très compétitive lorsque la piste a des exigences particulières. Nous pouvons voir qu’en Autriche, il y a 6 ou 7 virages, dont quatre dépassent largement les 200 km/h. Nous savons que notre voiture est heureuse dans ces conditions. Nous savons que notre voiture est heureuse dans ce genre d’exigences. »
« Donc oui, c’est surprenant, mais je pense qu’il y a des explications raisonnables et techniques pour dire pourquoi nous pouvons être si proches sur certains circuits. »