Zak Brown est convaincu que le titre constructeurs aurait pu se jouer sur l’arrêt au stand dans le Grand prix d’Abu Dhabi. Le PDG de McLaren F1 rappelle que Lando Norris est ressorti avec 1"7 d’avance sur Carlos Sainz grâce à un arrêt rapide, et que si l’Espagnol s’était retrouvé à moins d’une seconde, la situation aurait été délicate à gérer.
"Je n’aurais pas voulu faire partie de l’équipe des stands qui devait effectuer un arrêt aux stands en deux secondes" a déclaré Brown au podcast High Performance. "Et ils l’ont fait. Bien que la saison soit composée de 24 courses, on peut dire que nous étions à sept dixièmes de seconde de perdre le championnat."
"Parce que Lando est sorti avec 1,6" ou 1,7" d’avance sur Carlos, et Carlos était rapide. Et je pense qu’avec l’air sale, même si je pense que Lando avait encore un peu d’énergie, s’il avait été en DRS, je ne pense pas que nous aurions été en mesure de défendre. La Ferrari est très rapide en ligne droite, Lando se serait retrouvé dans l’air sale."
Et de réitérer sur la pression qui pesait sur les épaules de l’équipe au stand : "Imaginez : Carlos rentre, il fait un arrêt au stand en 2,2 secondes, vous savez que vous devez faire mieux. Quelle pression ! Ils se sont montrés à la hauteur, ont réalisé le meilleur arrêt au stand de la course, et c’est ce que l’équipe a fait toute l’année. C’est incroyable."
L’Américain rappelle que les enjeux sont énormes pour les équipes, y compris pour des opérations qui sont perçues comme simples à effectuer : "Il faut que les choses se passent comme d’habitude."
"C’est facile à dire, et bien sûr ce n’est pas exactement le cas : tout le monde sait que ce n’est pas comme d’habitude. Mais beaucoup de gens m’ont demandé ce qu’ils allaient faire de différent pour cette course ou pour les deux dernières."
"Je pense qu’il faut continuer à faire ce qui vous a permis d’être dans la position où vous êtes. Dès que l’on commence à changer son jeu, on se dit qu’on a fait d’excellents arrêts aux stands toute l’année, qu’on a le record du monde, qu’on n’a pas besoin de leur dire ce qu’il y a en jeu. Je pense qu’ils l’ont compris."