Cette année, McLaren F1 teste un nouveau fonctionnement autour de Lando Norris. Le pilote britannique travaille la majeure partie du temps avec son ingénieur Will Joseph, mais son ingénieur performance, Jose Manuel Lopez, prend parfois le rôle d’ingénieur de course. Le directeur de l’équipe, Andrea Stella, explique les raisons à cela.
"La raison pour laquelle vous voyez un groupe d’ingénieurs soutenir chaque pilote plutôt que les deux ou trois ingénieurs classiques est que nous voulons nous attaquer à deux objectifs" a expliqué Stella.
"Le premier est que nous avons 24 courses et qu’il devient difficile, même au niveau personnel, de s’assurer que l’on peut couvrir toutes les courses. Nous voulons donc créer une sorte de banc de touche, ou un long groupe de personnes qui peuvent soutenir le pilote."
"Je suis très satisfait, sans entrer dans les détails d’un ingénieur ou d’un autre, de la façon dont ce processus aboutit à un groupe d’ingénieurs très compétents qui peuvent interagir avec les pilotes."
Offrir "autant d’expérience que possible" à l’équipe
Outre le besoin d’avoir une certaine flexibilité pour composer avec la longueur du calendrier, cela permet aussi aux ingénieurs de découvrir d’autres rôles dans l’équipe. Cela aide à faire évoluer l’équipe de manière plus large.
"Il ne s’agit pas seulement d’interagir avec les pilotes. C’est aussi le cas pour un ingénieur de course, par exemple, qui doit interagir avec un stratège. Et vous devez le faire avec un minimum de mots, pour communiquer ce que vous devez communiquer, vous devez vous comprendre la terminologie."
"Il y a donc beaucoup de choses auxquelles il faut s’habituer dans le cadre de l’ingénierie de course et c’est la raison pour laquelle il y a tant de rotations, car nous devons exposer tous les ingénieurs à autant d’expérience que possible. C’est la raison pour laquelle nous procédons ainsi et je suis très satisfait de ce qui se passe."
Et Stella n’écarte pas l’importance de Norris dans ce processus : "Lando est heureux et il est dans son intérêt de faire progresser ses ingénieurs, car ce sont eux qui doivent lui permettre d’aller vite et d’atteindre le succès à l’avenir. Un pilote n’est pas seulement le destinataire de ce processus, il en est aussi le leader et Lando le fait très bien."