Lors du Grand Prix d’ouverture de la saison à Bahreïn, l’équipe McLaren F1 vivait un weekend cauchemardesque et on pouvait alors craindre qu’elle connaisse une saison extrêmement compliquée, mais elle a su corriger le tir rapidement.
Pour James Key, le directeur technique de l’écurie basée à Woking, cette première manche a représenté, en plus des budgets capés, le plus gros défi de cette nouvelle ère de la Formule 1 pour les siens.
"Il y a eu beaucoup de défis car c’est une toute nouvelle voiture, mais je dirais que le plus gros a été notre première course très compliquée car elle a donné le ton pour le reste de la saison. Nous avons rapidement progressé après cela et décroché quelques bons résultats lors des courses suivantes, mais le départ a été difficile. Et on peut aussi évoquer le rythme de développement qui est important avec de nouveaux règlements."
"Les budgets capés ont eux aussi une grande influence, nous avons dû choisir minutieusement quoi faire et quand. Nous avons dû réagir incroyablement vite après les problèmes rencontrés lors des essais de présaison à Bahreïn une semaine avant la première couse, mais nous avons, en tant qu’équipe, résolu le problème et trouvé des solutions qui ont fonctionné. Nous avons parfois été rapides, parfois pas suffisamment, et ce n’est la faute de personne, c’est simplement là où nous en sommes pour le moment."
"Il y avait déjà les budgets plafonnés l’année dernière, mais nous étions bien en deçà. Tandis qu’en 2022, c’était bien plus difficile avec la nouvelle voiture. C’est un processus d’apprentissage et comme nous, il y a probablement quatre ou cinq autre équipes qui travaillent à la limite des budgets, tout est question d’équilibre. Le fait est que si vous dépensez de l’argent dans un domaine, cela impactera un autre."
Les budgets capés garantissent la stabilité financière de la F1 à long terme
Si les budgets plafonnés amènent de nouvelles contraintes aux équipes de F1, c’est aussi ce qui permettra à la discipline de perdurer davantage d’après Andrea Stella, le directeur de course de McLaren.
"Les budgets capés ont forcé les équipes à travailler plus efficacement. Nous avons été en mesure d’identifier et d’exploiter certaines opportunités que nous n’aurions probablement pas eues si nous n’avions pas été sous cette contrainte financière. De ce point de vue, elles ont eu un impact positif. Cela permet à la Formule 1 d’avoir une stabilité et une équité financières à long terme, ce qui était l’objectif principal de ces budgets plafonnés."
"Je pense qu’il faut également mentionner l’inflation, qui a augmenté les coûts et rendu les planifications de budgets difficiles. Par exemple, les pièces de fret sont inclues dans les budgets. A l’heure actuelle, cela entraine des coûts supplémentaires et c’est un défi pour toutes les parties en F1."