McLaren F1 ne réussit pas à concevoir une monoplace n’ayant aucun problème en matière de traînée et d’appui depuis l’arrivée du nouveau règlement. Andrea Stella, le directeur de l’équipe, explique que son équipe peine à reproduire en soufflerie les conditions qu’une Formule 1 rencontre en piste.
Selon lui, c’est cela qui pénalise l’équipe, car c’est en mettant sa monoplace en piste qu’elle apprend les problèmes que présente le concept choisi. C’est aussi la cause pour laquelle McLaren conserve certains problèmes spécifiques sur ses voitures.
"Je sais que nous avons déjà dit que c’était plus une question d’efficacité aérodynamique. C’est vrai, car si vous voyez le temps que nous perdons en ligne droite, nous le perdons à cause de la traînée" note Stella. "Globalement, si vous avez plus de charge sans changer les caractéristiques, vous irez un peu plus vite."
"Mais dans le cadre de ces avantages consistant à avoir globalement plus de charge et moins de traînée, il y a ce schéma où les conditions sont très difficiles en piste, dans un virage, et ne peuvent pas être simulées dans la soufflerie de manière appropriée. Et c’est lié à nos infrastructures."
Une soufflerie qui pénalise "l’ADN" des monoplaces
Depuis deux ans, McLaren utilise l’ancienne soufflerie de Toyota F1 à Cologne. Et si l’infrastructure était très moderne lorsqu’elle a été construite, elle a désormais plus de 20 ans et accuse un certain retard, et elle limite le développement des monoplaces, selon Stella.
"Il est certain qu’avec la soufflerie que nous utilisons, c’est encore plus difficile que dans d’autres installations et cela deviendra plus facile et plus représentatif dans la soufflerie dont nous disposerons à court terme. En effet, grâce à des murs adaptatifs dans la soufflerie, on obtient une meilleure représentation de ce que la voiture voit sur la piste."
"Il est donc possible que ce que vous appelez l’ADN de la voiture soit associé à certaines limites des méthodologies que nous utilisons depuis des années et qui, d’une manière ou d’une autre, semblent mener au même point de fonctionnement malgré un changement de réglementation."
"Nous en saurons plus dans quelques mois, une fois que nous aurons comparé ce que nous voyons dans la nouvelle soufflerie à la soufflerie que nous utilisons depuis deux ans."