Andrea Stella, le directeur de McLaren F1, pense que c’était de la responsabilité de l’équipe de fournir à Lando Norris une voiture capable de gagner. L’Italien assume que le manque de victoire pour son pilote jusqu’ici était tout autant de la responsabilité de l’équipe que celle du principal intéressé.
"En réalité, c’était un peu un poids sur ses épaules" a déclaré Stella. "Mais c’était aussi un poids sur nos épaules, car nous savions que dès que nous aurions mis à la disposition de Lando le matériel nécessaire pour gagner, il l’aurait fait. Nous nous sommes donc sentis responsables et je l’ai dit à plusieurs reprises. Nous avons le sentiment que cela dépend de nous, pas de Lando."
"Mais c’est tout à l’honneur de Lando d’avoir continué à se développer, comme il l’a fait pendant l’hiver, notamment en cherchant à s’améliorer en qualifications et en réalisant des tours qui parfois n’ont pas besoin d’être à 100% lorsque vous avez une voiture rapide. Il suffit d’être là. Et je pense que c’est ce qu’il fait."
Stella salue aussi les progrès de Norris en gestion de course : "Et je dois dire que sa gestion de la course est maintenant très mature. Dès qu’il a vu qu’il n’y avait pas grand-chose à faire après le premier tour, il a commencé à économiser les pneus, à économiser les pneus, parce qu’il savait que sa course arriverait à un moment ou à un autre."
"Et puis le rythme qu’il a réussi à imprimer une fois que les voitures devant lui sont passées aux stands, c’était assez incroyable. Il est rapide en qualifications, même s’il s’est parfois fourvoyé, il a fait preuve d’une grande maturité en course pour tirer le meilleur parti de ses capacités."
"Mon rôle est de servir et représenter l’équipe"
Stella refuse de s’attribuer les mérites de la victoire de McLaren et du retour en forme de l’équipe, rappelant qu’il s’agit d’une structure de plusieurs centaines de personnes : "Une victoire en tant que directeur d’équipe est tout comme la victoire de l’équipe."
"Mon rôle est simplement de servir et de représenter l’équipe, de sorte que ce que vous voyez aujourd’hui chez une personne, vous le verrez chez 850 autres. C’est là que vont mes pensées, mon cœur et mon esprit, car je sais quel genre de travail nous avons accompli ensemble pour renverser la situation d’il y a 14 mois."
"Ensuite, il y a la qualité, car toutes les équipes se donneront à fond. En fin de compte, c’est la combinaison des efforts, de la quantité et de la qualité. C’est l’élément que j’aimerais le plus souligner, la qualité des ingénieurs, des techniciens, des opérateurs, des mécaniciens, de tout le monde."
"C’est ce que nous appelons la concurrence totale. Il y a un effort énorme et étendu que vous devez fournir ensemble. En tant que directeur d’équipe, c’est ce que j’ai devant moi en ce moment. On ne va pas très loin si on n’a pas les bonnes personnes."