Qualifiés 16e et 18e en Hongrie, Kevin Magnussen et Romain Grosjean ont tenté le pari de rentrer au stand avant le départ, ce qui a fonctionné en les propulsant en haut de la hiérarchie, aux troisième et quatrième places.
Andreas Seidl, le directeur de McLaren, révèle que son équipe n’a pas eu à tenter un tel pari car elle aurait eu davantage à perdre qu’un team comme Haas, qualifié en fond de grille.
"Plus vous êtes haut sur la grille, plus vous avez confiance en votre propre rythme" a expliqué Seidl. "Cela vous retire l’appétit des gros paris, ce qu’a fait Haas. De notre point de vue, en démarrant en bonne position avec des chances de points compte tenu de notre rythme face à celui de nos rivaux directs, on ne voulait pas parier."
Carlos Sainz a perdu du temps lorsqu’il a dû s’arrêter en même temps que l’ensemble du peloton, ce qui lui a coûté de nombreuses places, mais Seidl défend le choix stratégique de son équipe : "Mettons Haas de côté car c’était juste un pari."
"Mais si vous regardez qui s’est arrêté avant Carlos, il y a eu [Valtteri] Bottas et [Charles] Leclerc au tour précédent. Finalement, avec la piste séchant, il y a toujours le point d’interrogation sur le composé à chausser ; regardez Leclerc par exemple, je pense que Ferrari a fait le mauvais choix."
"Ils voulaient probablement mettre le pneu tendre car il a plus d’adhérence, surtout dans des conditions humides, et ne pas prendre de risque. Au final, ça lui a coûté sa course par rapport à nous, même avec les problèmes que l’on a eus lors des arrêts aux stands."
Sainz a en effet dépassé Leclerc sur la piste pour aller arracher le dernier point, et en a gagné un autre après la pénalité de Magnussen : "Je pense que c’était le bon timing pour la voiture de Carlos, le moment où l’on s’est arrêtés, car on ne voulait pas parler. On voulait rester alignés avec nos rivaux."