Le PDG de McLaren, Zak Brown, a demandé aux employés de Red Bull de signer des affidavits (élément de droit qui sert à attester ou confirmer une information) afin de mettre fin aux accusations de tricherie.
Pendant le week-end du Grand Prix des États-Unis, Red Bull a confirmé qu’elle disposait d’un dispositif lui permettant de modifier la hauteur du plancher avant de la RB20 depuis le cockpit. Red Bull a insisté sur le fait qu’elle n’avait pas utilisé le dispositif entre les qualifications et le Grand Prix, car cela serait illégal.
Le directeur des monoplaces de la FIA, Nikolas Tombazis, a concédé qu’il serait difficile d’analyser quand il a été spécifiquement utilisé lors d’événements précédents.
Pour tenter de mettre un terme à cette affaire, Brown a demandé au personnel de Red Bull de signer des documents juridiques déclarant que le système n’a jamais été utilisé d’une manière qui pourrait être considérée comme en dehors des règlements.
"J’aimerais voir la haute direction, les anciens mécaniciens en chef et les mécaniciens actuels signer un affidavit déclarant qu’ils n’ont jamais utilisé ou n’ont aucune connaissance de son utilisation," a lancé Brown.
"Une poignée de personnes dans la voie des stands ont suggéré que le dispositif avait été utilisé de cette manière, donc la seule façon de régler le problème est de mettre un document à signer, à l’ancienne, pour indiquer ce qui s’est passé ou non."
"Je sais que si on me présentait une déclaration sous serment et que les conséquences de ne pas dire la vérité étaient graves, je dirais la vérité."
Brown a prévenu que Red Bull devrait faire face à une sanction sévère si elle est reconnue coupable d’avoir agi en dehors des règlements avec le dispositif.
"Cela doit être dissuasif. Nous avons vu des pilotes exclus de courses et de championnats. Et je ne dis pas que Max devrait être exclu, soit dit en passant."
"Nous avons vu des équipes exclues de courses et de championnats. Si, et je dis bien si, les règles du parc fermé ont été enfreintes, la pénalité doit être de cette ampleur, selon qu’elles l’ont fait une fois ou qu’elles l’ont fait régulièrement pendant trois ans. Il doit y avoir des conséquences."
Le patron de McLaren F1, Andrea Stella, a lui accepté le verdict de l’instance dirigeante de la Formule 1 de clore les enquêtes et est prêt à "passer à autre chose".
Stella, cependant, a déclaré que "mon point de vue plus précisément, lorsque ce genre de sujet est entre les mains de la FIA, du département technique, ce sont des personnes compétentes, disposant de plus d’informations que nous en avons en tant qu’équipes, et de plus d’outils pour acquérir plus d’informations que nous. Ils ont l’expertise."
"Pour moi, je fais simplement confiance à ce qu’ils font. Et si la FIA pense que l’affaire est close, je la prends au pied de la lettre, je l’accepte, l’affaire est close et je passe à autre chose. Mais je comprends la demande de Zak de voir des gens de Red Bull ou des anciens certifier sur l’honneur ou je ne sais quoi que ce système n’a jamais été utilisé en parc fermé."
S’il est prêt à « passer à autre chose » après la saga, Stella a souligné la nature curieuse de la difficulté à détecter les modifications apportées par Red Bull à son plancher avant.
"Parfois, cette performance est blanche, parfois grise, parfois noire. Dans ce cas, s’il y avait une pratique consistant à ajuster le plancher avant en parc fermé, dans ce cas, c’est simple, c’est noir."
"Mais, curieusement, cela ne laisse aucune trace. Donc, on ne sait pas si cela s’est produit ou non."