Ferrari s’est opposée à une réduction trop importante des budgets plafonnés pour 2021 et 2022 et a même suggéré que sa participation en Formule 1 pourrait être remise en cause car des centaines d’emplois pourraient être supprimés au sein de la Scuderia.
Mattia Binotto a ainsi indiqué que "si le budget devait descendre encore plus bas, nous ne voudrions pas être obligés de chercher d’autres options pour déployer notre ADN dans le sport automobile".
Une phrase à double sens qui a valu la clarification d’un porte-parole de Ferrari. Mais pour Zak Brown, directeur de McLaren, c’est bien une menace déguisée de la Scuderia.
"Je ne comprends pas ce commentaire, qui suggérerait que Ferrari pourrait courir ailleurs. Je ne vois aucune autre catégorie qui a l’ADN de la Formule 1 à laquelle elle tient tant," lance l’Américain.
"Je connais assez bien le sport automobile et même s’ils s’engageaient ailleurs, il y aurait encore bien trop d’employés. Je ne suis donc pas convaincu par ces déclarations à propos d’ADN et de mettre des gens au travail ailleurs dans le sport auto."
"C’est éthique de protéger le travail de ses employés mais..."
Brown en vient à questionner l’éthique de Ferrari quand il s’agit, par exemple, de l’accord secret avec la FIA concernant le fonctionnement de son moteur 2019.
"Je suis pour le respect de l’éthique donc je pense que ce serait pas mal si Mattia pouvait partager avec nous leur accord avec la FIA. Jean Todt a dit qu’il était d’accord avec ça. Quels sont les détails de ce pacte secret qui a été signé alors qu’il y avait des doutes sur la légalité de leur moteur. Alors tant que nous sommes sur ce sujet de l’éthique et de la transparence, je pense que ce serait un bon point à régler, à un bon moment."