Les deux Haas ont signé leur meilleur résultat d’ensemble de l’année, avec Mick Schumacher 13e et Nikita Mazepin 14e dans la folie azérie.
Nikita Mazepin a terminé juste derrière son coéquipier (il a été doublé au finish après plusieurs échanges de position) après avoir eu de grosses difficultés de rythme tout au long de la course.
Dans ce mano a mano qui a duré plusieurs virages, notons un incident : Mazepin, quand il se faisait (une première fois) dépasser (un tour avant l’arrivée) par Mick Schumacher, a alors tassé son coéquipier, au grand plaisir de l’Allemand qui lui a fait un signe de mauvaise humeur.
« What the fuck, honnêtement » a alors crié Mick Schumacher à la radio à l’arrivée.
« Sérieusement, il veut nous tuer ou quoi ? »
Que retenir alors de cette expérience pour le Russe ? Pourquoi une telle baisse de rythme à mi-course ?
« Eh bien, la course en elle-même n’était pas mauvaise. C’était un peu ennuyeux car certaines choses nous ont fait reculer - mais le rythme était là. Nous étions en train d’expérimenter la gestion de course car j’ai dû gérer les freins dès le début parce qu’ils étaient en surchauffe. J’ai dû changer ma répartition de freinage, et à cause de ce changement, j’avais tendance à bloquer les Pirelli. J’ai failli percuter un mur, ce qui m’a fait perdre beaucoup de temps. Le principal à retenir est que je suis un peu contrarié d’avoir perdu ma position au profit de mon coéquipier sur la ligne droite principale. C’est ce que c’est, mais je pense que notre position finale est bonne pour l’équipe, mais évidemment certaines situations inattendues sont arrivées avec les autres pilotes qui nous ont permis d’obtenir cette position. Globalement, c’est plutôt positif. »
Quant à Mick Schumacher, son rythme était donc bien meilleur que celui de Nikita Mazepin. Pour l’anecdote il a terminé à 3 secondes de Valtteri Bottas...
« Je pense que c’était difficile pour tout le monde. La dégradation des pneus semblait plus importante que prévu. Nous sommes entrés aux pits pour un arrêt supplémentaire au stand pour aller sur les C5 et ça s’est bien passé. Ce n’était certainement pas facile, mais nous étions proches des points et c’est le genre de courses que nous devons utiliser à notre avantage et rester dans la course. Nous avons réussi à le faire, nous nous sommes battus et vous voyez une petite lumière au bout du tunnel. »
Günther Steiner est heureux : il repart de ce week-end de Bakou sans factures de réparation à payer, contrairement à bien des équipes !
« Évidemment, c’était une course passionnante aujourd’hui, dans un sens ou dans l’autre, voire dans tous les sens. Au final, nous avons obtenu notre meilleur résultat de l’année, ce dont je suis très heureux pour tout le monde. Là où nous sommes en ce moment, il est très difficile d’obtenir ce résultat. Tout le monde a travaillé très dur et c’est ce qui s’est passé. Évidemment, il y a eu une situation sur la ligne droite, tout a été résolu, et nous avons mis les choses au clair. Il y a eu un certain malentendu, mais tout va bien et nous sommes tous passés à autre chose. »