Curieusement, Laurent Mekies, actuel directeur sportif de Ferrari, continue de disposer de grandes responsabilités à Maranello – alors même qu’il remplacera Franz Tost à la direction d’AlphaTauri l’an prochain. C’est ce qui a été annoncé du moins par l’équipe de Faenza...
Pendant combien de temps verra-t-on encore le Français en rouge ? L’ancien de la FIA a botté en touche à Monaco : son contrat n’est pas encore signé en bonne et due forme et il conserve des obligations contractuelles…
« La vérité est que la décision n’a pas encore été prise, donc jusqu’à ce moment-là... Comme vous l’avez dit, je porte du rouge et, par conséquent, je m’engage à 100% avec Ferrari et à représenter Ferrari dans ce genre de conditions. »
L’annonce de l’arrivée de Laurent Mekies chez AlphaTauri n’a-t-elle pas été trop agressive ? Les critiques formulées par Frédéric Vasseur ne semblent pas infondées puisqu’apparemment, rien n’est encore signé...
« Bon, d’abord, je suis donc toujours en rouge, donc ce n’est pas quelque chose que je vais détailler beaucoup. Ce qu’il est juste de dire, c’est qu’il y a encore des discussions, et c’est probablement aussi parce que les gens avaient besoin de plus de temps pour se parler. C’est ce qu’ils font maintenant. »
« Je suis convaincu que cela leur donne un peu de temps et que nous trouverons une solution qui mettra toutes les parties à l’aise. »
Laurent Mekies peut-il expliquer pourquoi il a préféré être le patron d’AlphaTauri, plutôt que de continuer à accompagner Frédéric Vasseur chez Ferrari ? Mekies préfère esquiver là encore.
« Je suis sûr que vous comprendrez que c’est probablement là que je m’arrête dans le niveau de détails que je peux vous donner, du moins pour l’instant. Je pense qu’il est très important que nous soyons tous des personnes très compétitives et croyez-moi : lorsque nous arrivons sur un circuit avec une combinaison donnée, nous ne pensons qu’à cette équipe et à ce week-end de course. C’est ainsi que nous avons décidé d’aller de l’avant pour l’instant et vos questions seront donc posées un peu plus tard. »
Mekies a notamment chapeauté la Ferrari Driver Academy ; chez AlphaTauri, il aura à s’impliquer bien davantage dans la filière Red Bull.
Peut-il comparer les deux filières ? Leurs points forts, leurs points faibles ?
« Je ne vais pas commenter la filière Red Bull. Je peux faire des commentaires sur l’académie Ferrari. Pour nous, c’est l’Académie, c’est un projet extrêmement important. Nous y avons consacré beaucoup d’énergie ces dernières années. Vous pouvez voir sur la grille, non seulement en F1, mais aussi en F2 et F3, qu’aujourd’hui la plupart des pilotes sont déjà engagés très tôt dans les académies de certaines équipes. Cela devient donc un sujet stratégique. »
« Et il est probablement juste de dire que Red Bull a commencé le premier, avec beaucoup de succès, à développer ces académies et qu’ensuite, chaque équipe a eu ses propres interprétations pour essayer de rattraper son retard. »