Le président du GPDA, Alexander Wurz, prend activement part en ce moment, aux côtés de Romain Grosjean (directeur du GPDA) aux négociations entourant l’organisation de cette saison si particulière. L’ancien de McLaren a de plus l’avantage d’être Autrichien, le pays où justement la F1 compte reprendre, au Red Bull Ring, début juillet.
Bien entendu, cette reprise se fera à huis clos. Cela ne plaît à aucun pilote, confirme Wurz, mais y a-t-il une alternative ?
« Aucun pilote n’aime les courses fantôme, mais nous devons le faire pour le bien de l’industrie et du sport. En fait, tous les pilotes sont d’accord : c’est la meilleure chose à faire, car nous avons l’obligation envers la F1 de veiller à ce que l’économie redémarre. Les familles du personnel de la F1 en dépendent, donc si les courses fantôme sont une chance de reprise, nous l’acceptons complètement. »
Wurz confirme par ailleurs que l’organisation du Grand Prix au Red Bull Ring est en bonne voie. Il loue la collaboration entre les instances du sport et le GPDA.
« Je suis Autrichien, je sais que les cas diminuent ici. En termes de transmission du virus, entre l’industrie et le pays-hôte, et en termes de distanciation, il n’y aura absolument pas de problème. L’Autriche est très proactive pour faire redémarrer l’économie, le tourisme, le sport, la culture. »
« La F1 est devenue un sport très sûr depuis la disparition de Senna et Ratzenberger, la F1 est habituée à des protocoles très stricts au niveau de la sécurité. Rien n’est jamais à 100 % sûr, mais nous poussons toujours faire plus pour faire progresser toujours plus la sécurité. C’était vraiment bien de voir la FIA, la FOM, les équipes, s’impliquer dans ce processus, pour s’assurer que nous soyons tenus au courant de tout. »
Wurz travaille actuellement à un deuxième sujet, même si sur ce point le GPDA (organe créé pour la sécurité avant tout) a peu d’influence : la négociation ou plutôt la renégociation du prochain règlement de la F1. Alors que la querelle oppose certaines équipes sur l’abaissement des budgets plafonnés, Wurz prend fait et cause pour le projet de Liberty Media.
« Même ceux dans des F1 dominatrices, ont dit qu’ils voulaient une F1 avec des écarts plus serrés, du premier au dernier, pour que la pression soit là, pour qu’il y ait des erreurs humaines, des héros, des humains, de l’émotion. Les fans aussi veulent voir des zéros et des héros. Et cela arrive dans un moment critique où la pression est intense. »
« Nous savons que la F1 doit être un business. Nous croyons qu’avec les budgets plafonnés, la F1 sera plus durable dans le futur, qu’elle recréera de la valeur pour les équipes et les fans, et qu’il se trouvera des investisseurs pour injecter de l’argent dedans. »
« Donc la F1 a beaucoup de changements à faire, et nous nous assurons que cela soit fait de manière prudente. »