Le bilan 2019 de cette année de F1 doit forcément passer par un plan crucial, quoique de moins en moins problématique au fur et à mesure des progrès réalisés par les équipes : la fiabilité.
Quelle équipe aura été ainsi la plus fiable de l’année ? Pour le savoir, le nombre de tours bouclés est assez éclairant… et à ce jeu-là, c’est bien Mercedes qui demeure l’équipe championne du monde.
L’équipe allemande aura bouclé en effet 2495 tours cette saison, soit le total le plus élevé.
La deuxième équipe la plus régulière est Alfa Romeo, avec 2435 tours effectués.
Les 3e et 4e du classement sont Toro Rosso (trois tours derrière Alfa Romeo) et Red Bull (2421 tours bouclés). Ainsi donc, les deux équipes motorisées par Honda auront été quasiment parmi les plus fiables du plateau.
Max Verstappen s’en est d’ailleurs félicité, aucun abandon chez Red Bull n’a été à déplorer en raison de l’unité de puissance. Les souvenirs terribles des années McLaren sont bien derrière Honda.
A ce tableau idyllique il faut cependant apporter une nuance : Honda, que ce soit chez Toro Rosso ou Red Bull, a systématiquement et délibérément enfreint les quotas moteurs, parfois pour introduire des évolutions, parfois pour répondre à des problèmes de fiabilité intervenus en essais libres.
Racing Point est la 5e équipe au classement des tours bouclés (2380), devant Williams (2361).
Ferrari est seulement 7e de ce classement (2384 tours). Il faut dire que la Scuderia a connu plusieurs pépins manifestes, en course (Sebastian Vettel à Sotchi par exemple) et même en qualifications (Sebastian Vettel encore une fois, en qualifications à Hockenheim). Charles Leclerc a lui bouclé tous les tours du Grand Prix de Bahreïn, mais on sait qu’un problème moteur a transformé sa 1ere place en 3e place.
Cette année, si Ferrari bénéficiait ainsi du moteur le plus performant, la fiabilité n’était pas encore totalement au rendez-vous.
Haas, une autre équipe cliente de Ferrari, a d’ailleurs fini à la 10e et dernière place du tableau (2230 tours). Mais des problèmes inhérents à des crashs du premier tour comme à des arrêts aux stands manqués (l’écrou de vis mal serré de Romain Grosjean à Melbourne) sont certes plus à blâmer que la fiabilité de l’unité de puissance italienne.
Entre Ferrari et Haas, aux 8e et 9e places du classement, l’on trouve Renault (2302 tours) et McLaren (2235 tours).
La fiabilité a été vue comme le point faible de l’équipe anglaise selon Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, et ces chiffres lui donnent raison. Lando Norris a été en particulier malchanceux cette année. Voilà qui explique peut-être le retour de McLaren au sein du giron Mercedes à partir de 2021.
En somme, il importerait de retenir deux points saillants de ce petit bilan. D’une part, la fiabilité de Honda a véritablement grandement progressé – reste à voir ce qu’il en sera avec le même nombre de pièces moteurs utilisées que la concurrence l’an prochain. D’autre part, Mercedes demeure la référence du plateau tandis que Ferrari peut avoir une confiance encore hésitante dans la fiabilité de son unité de puissance. La puissance a un prix…
Au terme de cette saison de F1, il est particulièrement intéressant de relever également que seul un pilote aura réussi à boucler chaque tour et chaque kilomètre qu’il lui était proposé de boucler cette année. Et sans trop de surprise, il s’agit d’un certain Lewis Hamilton – qui est par ailleurs rentré dans les points à chaque reprise cette année, là encore un exploit inédit.