Les monoplaces de Formule 1 auront un niveau de performance "relativement similaire" à celles de 2021, selon le directeur technique de Mercedes F1, Mike Elliott.
La discipline a révisé ses règlements techniques dans le but de permettre aux voitures de produire des courses plus serrées et plus excitantes grâce à la réduction de la traînée, et donc de l’air sale.
Au départ, on s’attendait à ce que la nouvelle spécification des voitures soit considérablement plus lente, mais Mercedes a confirmé elle aussi que ce ne serait pas le cas.
"Les performances globales des nouvelles voitures ne seront probablement pas très différentes des anciennes," confirme Elliott aujourd’hui.
"Évidemment, l’intention de ces règlements était d’essayer d’améliorer les dépassements. Il faudra un peu de temps avant que nous puissions voir si cela se produit réellement."
"Les voitures sont un peu plus lourdes, le moteur fonctionnera légèrement différemment avec le carburant E10, la façon dont l’aérodynamique fonctionne et les réglages qui vont avec seront également différent."
"Jusqu’à ce que nous en tirions le meilleur parti et développions cela grâce aux tests et aux premières courses, nous ne le saurons pas vraiment, mais dans l’ensemble, je soupçonne que les performances seront relativement similaires à celles de l’année dernière."
On a beaucoup parlé d’une possible surprise de Ferrari ou McLaren qui se sont concentrées sur 2022 plus rapidement que Mercedes F1 ou Red Bull. Elliott précise les choses.
"L’une des plus grandes difficultés avec le développement de cette voiture 2022 a été de savoir combien de ressources nous pouvions y mettre," admet-il
"L’année dernière, nous nous battions pour un championnat et nous devions nous assurer que nous faisions du bon travail, mais nous avons également fait du bon travail avec la voiture de cette année - c’était un grand défi."
"En particulier maintenant, les réglementations sont telles que nous avons un plafond budgétaires, et nous avons également des tests très limités dans la soufflerie, nous avons donc dû choisir très soigneusement les ressources dépensées pour la voiture 2021 par rapport à celle de 2022. J’ai vraiment hâte de voir ce que donnera notre nouvelle F1 en piste."
Elliott a ajouté que la nature des changements fait de la période hivernale une période bien différente des précédentes.
"Lorsque vous avez un nouvel ensemble de réglementations, c’est un nouveau défi, d’autant plus que là nous repartons vraiment de zéro."
"La plupart des années, lorsque vous avez des réglementations qui bougent juste un peu ou pas du tout, vous avez une assez bonne idée de ce qui sera bon à faire. Vous savez quel type de gains vous devez réaliser à partir de la voiture de l’année précédente et vous pouvez en quelque sorte travailler sur une direction de réglages plus fine pour trouver tous ces gains supplémentaires."
"Lorsque vous avez un tout nouvel ensemble de réglementations, vous ne savez pas quelle est la limite, vous ne savez pas où vous pouvez aller, et c’est excitant pour les ingénieurs - d’explorer cela et de le faire d’une meilleure façon que la concurrence."
"Dans une année normale, vous avez une assez bonne idée de ce que vous devrez trouver pendant l’hiver qui suit, mais avec la toute nouvelle réglementation, qui sait ce qui va arriver ou ce que la concurrence aura apporté."
Quant à l’impact plus large des nouvelles règles, Elliott ajoute que "pour nous en tant qu’ingénieurs, il s’agit d’un défi d’ingénierie, de se demander ce que nous pouvons faire pour rivaliser au mieux avec nos adversaires ?"
"En tant que fan, ensuite, ce que nous voulons, c’est une grande compétition. Nous voulons divertir les fans, nous voulons qu’ils apprécient ce qu’ils voient et, espérons-le, ce nouvel ensemble de règlements apportera vraiment de bonnes courses."