James Allison, le directeur technique de Mercedes F1, n’est pas satisfait de ce qu’il a vu au Brésil de la part de son équipe. L’ingénieur ne s’attendait pas à reproduire le doublé enregistré en 2022 à Interlagos, mais il était convaincu qu’un podium était jouable. Finalement, la structure a vécu son pire week-end de l’année.
"Je viens d’écrire un e-mail à l’usine pour dire que je me sentais complètement abattu parce que même s’il aurait été difficile d’imaginer une répétition de l’année dernière, puisque les étoiles auraient dû s’aligner pour cela, je pensais que nous serions en mesure de monter sur le podium" a expliqué Allison dans le podcast F1 Nation.
"On peut dire que l’on a fait preuve d’orgueil, mais jamais je n’aurais imaginé que nous aurions un week-end aussi difficile que celui que nous venons de vivre. D’une certaine manière, cela nous réconforte parce que nous avons dû nous tromper sur quelque chose."
"Nous allons partir à la recherche de ce qui s’est passé. Et avec un peu de chance, dans le cadre des belles choses que la course auto vous réserve, dans deux semaines, nous reviendrons et nous espérons mettre cela au clair."
Allison explique que la surchauffe des pneus entraînait leur dégradation, qui entrainait leur surchauffe. Un cercle vicieux qui a rapidement relégué Mercedes hors du bon rythme, tout en dégradant le comportement de la monoplace.
"Le principal problème était les pneus arrière chauds, qui donnent une fin de course plus vive et qui entraînent le type de dégradation des pneus que nous avons vu, mais aussi une quantité gênante de sous-virage. Lorsque l’équilibre est aussi fragile, il est très facile de grignoter un peu les pneus à chaque coup d’accélérateur et à chaque tour de roue."
"Et nous en sommes arrivés à un point où un simple tour de piste qui était correct est rapidement devenu plus que médiocre à mesure que nous avons grignoté nos pneus. C’est normalement notre point fort. Donc, c’est particulièrement contrariant de traverser cette tempête ici."
Le Sprint, une difficulté mais pas un argument
Allison explique que le format Sprint n’a pas arrangé la compréhension de la W14 avec une seule heure d’essais libres. En revanche, il refuse de considérer qu’il s’agit d’un argument aux mauvaises performances de son équipe.
"Je veux dire que chaque week-end, le travail consiste à placer la voiture dans un endroit où elle est aussi heureuse qu’elle peut l’être. Les week-ends de Sprint mettent une pression particulière sur ce point, car vous n’avez en quelque sorte qu’un seul essai, peut-être un ajustement dans l’heure qui vous est impartie."
"Il est clair que nous n’avons pas mis la voiture dans une fenêtre où elle a donné le meilleur d’elle-même. Et ce n’est pas une excuse, parce que c’est un week-end de Sprint pour tout le monde. Et tout le monde dispose d’une heure."
"En général, nous y parvenons, mais pas ici. Il est trop tôt pour comprendre ce que nous avons fait ou ce que nous aurions dû faire. Mais d’ici à ce que nous ayons compris cela, ce que nous devrions pouvoir faire avant Vegas, et avec un peu de chance, nous ferons en sorte de ne pas retomber dans ce petit trou."