James Vowles, stratège de l’écurie Mercedes F1, a expliqué que les marques de saleté des voitures et les stigmates qu’elles portent en fin de course sont utilisées par l’équipe pour en tirer des informations utiles.
En revanche, contrairement à ce qui a été dit après le Grand Prix de Turquie, les traces de poussière visibles sur les monoplaces au terme de la course n’ont pas été utilisées comme de la peinture Flo-Viz, qui permet normalement de visualiser les flux aérodynamiques des voitures.
"Après la course, surtout une course humide, on peut voir que la voiture est couverte de débris, de poussière etc" note Vowles. "Nous faisons un tour de la voiture et nous prenons des photos de tous les éléments, et une vidéo autour de la voiture pour nous assurer que nous documentions cela."
"Ce n’est pas pour comprendre les performances aérodynamiques de la voiture, c’est pour comprendre les dégâts que nous avions et l’état de la voiture à la fin d’un Grand Prix."
L’accident entre Valtteri Bottas et Esteban Ocon au premier tour du Grand Prix a permis a Mercedes de quantifier la perte de performance de la W11 du Finlandais, après son erreur qui l’a mené à percuter le pilote français et a causé des dommages à la Mercedes.
"Dans le cas de Valtteri, c’est un ensemble de données essentielles qui nous ont permis de comprendre comment sa voiture était en course. Il a eu des dégâts après un accident lors du premier tour avec une Renault, et il a aussi pris un débris qui s’est logé dans les déflecteurs latéraux."
"En fin de course, nous avons pu documenter cela et nous avons pu tout passer en revue, pour que nous puissions aller voir nos aérodynamiciens à l’avenir et leur communiquer les pertes aéro relatives aux dégâts visibles sur la voiture."
La voiture de Lewis Hamilton, pleine de poussière, a ensuite été recouverte de confettis pour célébrer le septième titre de champion du monde du pilote. Vowles aurait aimé qu’elle soit exposée et conservée dans cet état pour représenter le succès de cette saison 2020.
"Une des choses que j’aime au sujet d’autres disciplines, par exemple les 24 Heures du Mans, c’est que l’on garde la voiture dans le même état que celui dans lequel elle a terminé la course de 24 heures pour s’en souvenir."
"Pour moi, voir la voiture couverte de confettis et portant les marques de la célébration, c’est l’icone qui illustre les milliers d’heures de travail que chacun a mis dans ce championnat, et qui a payé."
Malheureusement, le stratège sait qu’elle va être remise à neuf en vue de la fin de saison : "C’est iconique et j’aimerais que nous puissions la garder dans cet état. Il s’avère cependant que cette voiture doit faire deux [courses à] Bahreïn et Abu Dhabi."