En termes de position brute sur la grille de départ de ce Grand Prix de France, Mercedes F1 a fait le travail escompté ou presque, avec Lewis Hamilton 4e (Sainz n’ayant pas signé de chrono) et George Russell 6e.
Mais c’est l’écart avec les leaders qui inquiète le plus le septuple champion du monde ce soir.
"En arrivant ici, on n’a pas dit qu’on serait trois dixièmes, six dixièmes ou une seconde derrière. Bien sûr, on espérait être plus proches ! "
"Dans mon esprit, si l’on améliorait d’un demi-dixième ou un dixième, on aurait été à deux dixièmes, mais on est à une seconde. Je n’ai pas de réponse à cela. Je suis vraiment heureux de la voiture, et mon dernier tour de qualification était très bon."
"Demain en course, je pense que ce sera comme aujourd’hui, on devrait être un peu plus proches mais ces gars sont très loin. Les Ferrari et les Red Bull sont dans une autre ligue que nous, mais je donnerai tout ce que je peux."
Hamilton révèle qu’il a passé beaucoup de temps à faire des tests.
"J’ai utilisé un gros aileron arrière ce matin juste pour voir si c’était mieux, mais c’était tellement lent dans les lignes droites que nous sommes revenus en arrière."
"Je suis toujours en train d’expérimenter dans la voiture. Généralement, George a gardé la même voiture tout le week-end, il n’a pratiquement rien changé. Mais j’aime expérimenter, j’ai essayé la plus petite aile au début du week-end et j’ai essayé la plus grande aile, les réglages sont allés dans tous les sens mais au moins j’ai trouvé un réglage de qualification décent."
Russell s’est donc lui qualifié 6e avec plus de marge en Q3 qu’en Q1 et Q2.
"Oui, les deux premières parties des qualifications étaient tendues mais nous avons réussi à bien tout mettre ensemble pour la Q3. 6e c’est bien parce qu’on a souffert ce week-end. Mais nous sommes loin en termes de performance ici et c’est la principale déception. Nous attendions mieux, clairement, par rapport à Red Bull et Ferrari."
"J’aurais pu être 4e ou 5e sans une erreur dans mon dernier tour, ce n’est pas la fin du monde. Ce qui me chagrine vraiment, c’est l’écart avec les meilleurs."
C’est aussi ce que Toto Wolff, le directeur de l’équipe, retient ce soir après les qualifications. Il confirme que Mercedes F1 en a profité pour reprendre aussi ses expériences étant donné l’écart avec les top teams.
"Je pense que nous savions qu’une fois que nous aurions les nouveaux pneus et que nous conduisons la voiture un peu plus à la limite, nous serions là en tant que troisième force, comme nous l’avons été toute la saison. Nous n’étions pas inquiets de ça mais c’est juste pas assez bien."
"Lorsque vous êtes un peu en retrait et que vos attentes sont à un certain niveau pour le week-end de course, et que cela ne se concrétise pas, une sorte de planning freestyle se dessine."
"Pour nous, il s’agissait principalement d’expérimenter des niveaux d’aileron arrière et aussi avec les températures des pneus, mais à la fin, l’ensemble n’est tout simplement pas assez rapide et nous pouvons tous le voir."