Mercedes F1 n’a pas que les performances de sa W15 comme priorités. L’équipe de Brackley travaille aussi sur l’aspect opérationnel de son fonctionnement, et notamment sur les arrêts aux stands qui lui ont coûté cher ces derniers mois. En 2023, elle n’était que la huitième équipe sur les 10 dans cet exercice, et cela a amené des changements.
"C’est un effort de tous les instants" a déclaré le directeur technique James Allison. "Si nous avions utilisé l’équipement de l’année dernière cette année, il aurait été impossible, quel que soit le niveau d’entraînement des pilotes, d’obtenir les temps d’arrêt au stand que nous obtenons aujourd’hui."
"Nous savions que nos arrêts n’étaient pas compétitifs l’année dernière, c’est pourquoi nous avons investi beaucoup d’efforts dans les moindres détails des angles de la voiture, afin que les écrous de roue et les roues puissent être montés et démontés plus rapidement, et avec une plus grande marge d’erreur d’application par les mécaniciens ayant le pistolet."
"Un gros effort de la part de toutes les personnes chargées de la conception mécanique pour se concentrer sur ces minuscules détails, puis fabriquer tous les éléments, puis tester tous les éléments dans le cadre des tests de développement."
"Une fois que nous avons fait le pas en avant avec le matériel, il faut passer aux équipes des stands qui, en plus de construire la voiture avant le week-end de course, de travailler toutes les heures que Dieu offre sur la voiture pendant le week-end de course et après, dans les minuscules créneaux entre les deux, sortent la voiture et s’entraînent dès qu’elles en ont l’occasion."
"Obtenir un tel niveau d’activité chorégraphiée et coordonnée, qui semble magnifique lorsque vous le voyez à la télévision, ne se produit pas sans une énorme quantité d’entraînement."
Allison a déclaré que l’équipe était désormais "très satisfaite" de ses performances aux arrêts au stand, qui ont "progressé de manière significative". Néanmoins, l’ingénieur rappelle que ce n’est pas une science exacte : "On a toujours l’impression qu les arrêts au stand, quels que soient l’entraînement et l’investissement dans le matériel, sont une épée de Damoclès."