Lors d’un podcast, Eddie Jordan a attaqué la gestion d’équipe de Toto Wolff, le directeur de Mercedes-AMG F1. L’ancien patron de F1 s’en était pris à l’Autrichien après qu’il avait critiqué le travail de Mike Elliott à la gestion technique, lui faisant endosser la responsabilité des difficultés de l’équipe.
"C’est le PDG, c’est le patron. C’est à lui que revient la responsabilité. C’est sous sa surveillance que cela se passe" avait déclaré Jordan. "Blâmer ou critiquer l’un des membres de son équipe de conception n’est pas sincère. C’est vraiment grossier."
L’Irlandais a révélé récemment qu’il ne voulait pas se montrer méchant envers Wolff, mais il a en revanche précisé qu’il aurait préféré le voir admettre un échec collectif au sein de l’équipe, plutôt que de procéder comme il l’a fait.
"Lorsque j’étais le patron de Jordan, si la voiture était bonne, j’en prenais l’ensemble de la responsabilité. Et bien sûr, si la voiture était mauvaise, vous essayiez de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre ! Mais en fait, il faut se lever et prendre le taureau par les cornes."
"Il faut être un homme, c’est arrivé sous sa surveillance. Il est le directeur général de l’équipe. Mon message à Toto était que je préférerais qu’il se lève et dise ’écoutez, chez Mercedes, nous sommes une équipe, nous serons toujours une équipe et nous nous sommes trompés’."
Une gestion qui n’est "pas un signe de faiblesse"
Jordan n’approuve donc pas la gestion de Wolff, mais ne veut pas pour autant se montrer gratuitement critique, puisqu’il admet bien volontiers qu’il n’a jamais accompli ce qu’a fait l’Autrichien chez Mercedes.
"Je ne pense pas qu’il soit faible, il gère différemment de ce que je ferais. J’étais plutôt impitoyable. Et s’il y avait des critiques, je les acceptais ou je voulais les accepter parce que je voulais toujours protéger les gens qui n’étaient peut-être pas aussi compétents que moi pour esquiver les balles."
"Je pouvais leur dire d’aller se faire voir si je le voulais, et ils l’acceptaient, alors que je pense que Toto est dans la même situation et qu’il devrait dire à ces gens d’aller se faire voir si c’est ce qu’il a besoin de dire. À ce stade de sa vie, il devrait savoir et sait comment esquiver les balles. C’est tout ce que je dirai."
"Mais ce n’est pas une forme de faiblesse. C’est juste un style de gestion différent. J’ai beaucoup d’estime pour lui. Ce type a gagné un million de fois plus que moi. Alors comment pourrais-je le critiquer ?"
"Je lui dis ’bravo, continuez comme ça’. Mais j’aimerais beaucoup qu’il donne à cette équipe une voiture un peu meilleure, parce que nous sommes désespérés ! Nous avons besoin que quelqu’un prenne le dessus sur Red Bull et, pour l’instant, personne ne voit cela se produire."