Mercedes F1 espérait être la principale rivale à Red Bull lors des qualifications du Grand Prix d’Espagne. C’est ce que Toto Wolff, le directeur, révèle, expliquant que les derniers essais libres laissaient penser cela, même si Lewis Hamilton s’est qualifié cinquième, et George Russell a été éliminé en Q2.
"On aurait dû être juste derrière Max, c’est ce qu’on voyait après les EL3 et on sentait qu’on avait quelque chose. C’est pourquoi la déception est grande car nous nous attendions à mieux" a déclaré Wolff. "Cela dit, si vous regardez les écarts, tout le monde a été très, très serré."
"On peut facilement faire une erreur. On peut voir que Leclerc est éliminé en Q1, que Pérez est éliminé en Q2, donc c’est un peu un mystère aujourd’hui. Le vent a changé à 180 degrés et certains ont peut-être été surpris à cause de cela."
"Mais je pense que c’est une nouvelle base. De là, nous pouvons continuer à travailler avec une certaine stabilité, sans avoir besoin de remettre en question certaines parties de la voiture, que ce soit la carrosserie, le plancher ou la suspension avant. C’est maintenant établi."
"Nous pouvons rechercher la performance, l’appui et tout le reste. Mais il est évident qu’il est possible de se tromper lourdement avec les pneus. C’est pour cela que l’on voit des écarts considérables entre les coéquipiers et des variations de performance en fonction des conditions et de l’état de la piste."
Une "méritocratie" pour Red Bull
Wolff reconnait que Max Verstappen est au-dessus de la mêlée, et doit admettre que la Red Bull est toujours intouchable pour le moment. Il encourage son équipe à faire le travail nécessaire pour remonter sur la référence actuelle.
"Je pense que Verstappen est juste à un autre niveau. Cela m’énerve de le dire, mais c’est la réalité. Il y a une méritocratie, ils ont juste fait le meilleur travail, le pilote pilote de manière excellente et ils sont juste loin devant. Et c’est quelque chose que nous sommes les seuls à pouvoir contrôler."
Wolff relativise toutefois la mauvaise performance de Russell, puisque les réglages du Britannique n’ont pas été bons durant la séance : "Il était clair dès le départ que les réglages que nous avions choisis pour George ne faisaient qu’empirer la situation de la voiture."
"Je pense que dès le départ, il s’est plaint de ne pas avoir d’adhérence, d’avoir des rebonds, que la voiture sous-virait alors qu’elle aurait dû survirer auparavant. C’est quelque chose que nous devons analyser maintenant pour comprendre exactement ce que nous aurions pu faire différemment."