Toto Wolff aura une tâche prioritaire à accomplir au retour de son absence pour diriger à nouveau l’équipe Mercedes F1 lors des Grands Prix : ramener l’ordre dans les rangs entre ses pilotes.
Le patron et copropriétaire de l’équipe est absent physiquement depuis le Grand Prix du Japon pour se remettre d’une opération au genou.
Mais à des milliers de kilomètres de lui, Lewis Hamilton et George Russell ont failli se crasher l’un contre l’autre à Suzuka et ont finalement été rappelés à l’ordre depuis le muret des stands que Wolff a installé à l’intérieur de sa maison.
"Ce n’était pas si grave," déclarait Wolff il y a quelques jours. "Nous ne nous battons pas pour une victoire ou un titre pour le moment. Quand les pilotes tentent de repousser les limites, il y a un rappel à l’ordre. A la fin, c’est moi qui ai fait ce rappel."
Après son absence au Japon, Wolff a décidé de poursuivre sa rééducation du genou, son médecin lui ayant fortement déconseillé de se rendre au Qatar.
Et c’est là, sur le circuit de Losail, que l’impensable s’est produit : Hamilton et Russell se sont crashés au premier virage. Hamilton, qui a abandonné suite au choc, a finalement reconnu sa responsabilité "à 100%" après avoir initialement évoqué "un incident de course où je prends ma responsabilité en tant que pilote le plus âgé".
"J’espère qu’il n’y avait aucun objet à la portée de Toto, sinon il devra peut-être se faire opérer à nouveau du genou," a plaisanté l’ancien pilote de F1 Alex Wurz.
Russell a insisté sur le fait qu’il n’y avait "pas de rancune", et Mercedes a publié une vidéo montrant les deux pilotes britanniques s’étreignant pour passer à autre chose.
Mais Ralf Schumacher estime "qu’il y a un peu de travail à faire entre eux deux maintenant. L’équipe sait dorénavant qu’elle devra intervenir lorsque ça comptera vraiment. Et elle le fera."
Cependant, c’est une histoire très différente de l’ancienne et intense rivalité de Hamilton avec Nico Rosberg, car les deux hommes se méprisaient après le crash de Barcelone en 2016.
"Il n’y a pas grand-chose à discuter en fait parce que c’était relativement unilatéral. Lewis ne s’excuse pas souvent, mais c’est aussi rarement aussi clair," note Rosberg.
"Peut-être que Toto a besoin de leur parler. C’est dommage que Niki (Lauda) ne soit plus là, car il a toujours été le premier médiateur."
"Où que Niki se trouve dans le monde, Lewis et moi devions aller vers lui. Niki essayait toujours de servir de médiateur pour que nous nous rencontrions sur une position commune. Dans ce cas, Lewis est clairement en faute, Toto doit le réprimander."