Mercedes F1 a, malheureusement, construit une nouvelle « diva » en 2023, avec sa W14.
Son comportement en piste est instable et erratique selon les conditions ; mais surtout, Mercedes ne semble pas avoir totalement compris les faiblesses de sa monoplace. Ce qui est peu encourageant pour l’an prochain…
George Russell a cependant tenu à se montrer rassurant. Mercedes ne comprend pas sa voiture à 100 % certes… mais le Britannique assure que bien d’autres équipes sont dans la même situation.
« Il est certain que nous avons beaucoup appris cette année. Je ne vais pas parler au nom des personnes vraiment intelligentes de cette organisation, mais il y a toujours plus à découvrir en termes de compréhension de la voiture. »
« Si vous compreniez tout à 100 %, vous auriez parié votre maison que vous seriez en train de gagner un championnat. Mais personne ne comprend vraiment sa voiture à 100 %. Et si c’était le cas, vous n’auriez pas vu Red Bull à une seconde du rythme à Singapour. Il y a toujours quelque chose quelque part qui prend quelqu’un au dépourvu. »
Au moins, la W14 est rapide en longs relais le dimanche... Mais pâtit aussi de faiblesses réelles, notamment dans les virages à haute vitesse.
« Notre rythme de course est toujours une force. Nous manquons un peu d’appui aérodynamique global, notamment dans les virages à haute vitesse, et c’est une de nos faiblesses. »
« Nous savons où nous nous sommes trompés dans le développement et pourquoi nous nous sommes retrouvés dans cette position. Je pense que nous sommes constants. À chaque course, nous n’avons pas d’énormes fluctuations. Nous avons une ou deux courses où nous sommes un peu en retrait. Mais en tant qu’équipe de course, on fait un travail exceptionnel, avec tout le monde à l’usine, avec ces simulations pour maximiser le potentiel de la voiture, c’est quelque chose que nous ne devrions pas oublier. »
L’optimisme demeure de mise pour George Russell quoi qu’il en soit, notamment pour l’an prochain. Si Mercedes continue de progresser à ce point, qui sait où elle sera en 2024 ?
« Nous nous sommes définitivement améliorés. L’équilibre était très difficile l’année dernière, avec l’arrière de la voiture qui bougeait beaucoup. Cela s’est amélioré. Nous avons encore du chemin à parcourir pour atteindre nos objectifs, mais nous voyons beaucoup d’opportunités. »
« Nous n’allons pas nous asseoir ici et dire que nous sommes satisfaits de la voiture que nous avons aujourd’hui. Mais le fait que nous soyons toujours deuxièmes du championnat devant un certain nombre de rivaux, avec une voiture que nous pensons être loin de son potentiel, nous donne de l’optimisme et de la motivation : si nous cochons ces cases et faisons un certain nombre de choses correctement, il n’y a aucune raison pour que nous ne nous battions pas au plus haut niveau. »
Mercedes en forme au Brésil et à Mexico ?
La Mercedes est peut-être constante, mais comme toutes les F1, sa performance dépend aussi des caractéristiques de chaque circuit. À cet égard, Singapour a souri à la Flèche noire - George Russell était même en lice pour la victoire avant son crash du dernier tour.
Quel autre circuit, d’ici la fin d’année, devrait être aussi favorable à Mercedes ?
« Oui, Singapour était compétitif, sans aucun doute. Comme l’année dernière. Au Mexique, je pense que où nous serons bien placés. Au Brésil aussi. »
« Ensuite, lors de courses sprint… vous n’avez aucune idée de votre performance - parce que vous avez une session d’essais libres seulement pour régler la voiture. Ici ça fonctionne pour le moment. Nous avons deux autres Grands Prix avec ce format d’ici la fin de la saison, il y a donc énormément d’opportunités. »