James Allison, le directeur technique de Mercedes F1, a révélé que le départ de Lewis Hamilton n’avait pas été une très grande surprise. Le septuple champion du monde va rejoindre Ferrari, et son équipe actuelle savait que le contrat proposé pour prolonger à Brackley comportait une clause lui permettant de partir, ce qui a évité un trop grand étonnement.
"Pas énormément" a déclaré l’ingénieur. "J’ai été surpris de la manière dont cela s’est passé, du moment choisi, mais j’étais conscient de la nature du contrat que nous avions proposé et du fait qu’il permettait que cela se produise."
"Nous ne devrions pas être surpris, car nous étions explicitement prêts à ce que cela se produise, sinon nous ne l’aurions pas proposé en option dans le contrat. Ainsi, le moment précis et l’enchaînement du moment où cela s’est produit, qui, je pense, a pris tout le monde un peu au dépourvu, mais le fait que cela se soit produit, je ne pense pas que cela ait été imprévisible."
Allison est toutefois subjugué par le talent de Hamilton, et sait qu’il manquera à l’équipe. Interrogé sur les points forts du Britannique, il parle de sa capacité à trouver de la performance en toutes circonstances : "Les jours où il produisait une magie totale qui vous faisait dire ’oh, mon Dieu’."
"Le fait de placer une voiture sur la piste avec une telle précision que tous les autres pilotes autour de lui n’avaient d’autre choix que de s’abandonner à ce que Lewis faisait sur la piste, la capacité à faire durer un pneu encore et encore, même en disant à Bono [Peter Bonnington, l’ingénieur de course d’Hamilton] qu’il ne durerait pas."
"C’est le drame qui accompagne le fait de l’avoir comme coéquipier. Mais la performance est tout simplement brillante, brillante. J’ai déjà dit que je pensais qu’il était le meilleur pilote de course de tous les temps, et je le crois toujours."
Néanmoins, Allison prévient son pilote qu’il arrivera en territoire déjà conquis chez Ferrari, aux côtés d’un Charles Leclerc bien installé depuis 2019 au sein de la Scuderia, et que l’ampleur de la marque Ferrari est aussi délicate à gérer : "Je pense qu’au début, cela pourrait être difficile. Chez Ferrari, la Ferrari est la star."
"Je pense que tous les pilotes qui ont piloté une Ferrari, à un niveau ou à un autre, ont dû se faire à cette idée. Si Lewis l’accepte et l’aime comme Michael [Schumacher] l’a fait, alors il y a de la place pour que les deux soient géniaux. S’il ne le fait pas, je pense que la marque et la Ferrari domineront toujours."