Mercedes F1 a expliqué pourquoi Lewis Hamilton a donné l’impression d’avoir glissé presque sans aucune force de freinage au 2e départ de Bakou, alors que le Britannique a admis avoir touché un bouton de répartition de freinage appelé "Magic button".
Hamilton avait pris un meilleur envol par rapport à Sergio Perez et semblait pouvoir s’imposer au 1er virage. Mais sa W12 est allée tout droit dans l’échappatoire, reléguant le septuple champion du monde en fin de peloton.
C’est Mike Elliott, actuellement directeur de la technologie de Mercedes F1 et remplaçant de James Allison à partir de juillet, qui explique ce qui s’est passé en détails.
"L’un des boutons que nous avons, c’est ce qu’on appelle le ’brakes magic’ (magie pour les freins). Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi nous l’appelons ainsi... Mais c’est un bouton sur lequel les pilotes peuvent appuyer et qui leur permet d’avoir plus de chaleur dans les freins."
"L’une des grandes choses qu’il fait est qu’il déplace l’équilibre des freins, donc la proportion de l’énergie de freinage avant par rapport à l’énergie de freinage arrière aussi loin que possible et cela nous permet de mettre de la chaleur dans les freins avant et donc de la chaleur dans les jantes et dans les pneus."
"Donc, Lewis avait fait tout ce qu’il fallait, il a mis la voiture sur la grille, il a pressé les différents boutons pour les réglages dont il avait besoin, tout était prêt pour démarrer la course correctement."
"Il a fait un départ fantastique, il s’est porté aux côtés de Perez et comme lui et Perez étaient en quelque sorte en train d’échanger de position, Lewis a fait un écart et il a juste appuyé sur le bouton ’magie’ et, malheureusement, il ne l’a pas senti. Il n’avait absolument aucune conscience qu’il allait avoir un problème."
"Le point où il a ensuite freiné, qui était le point normal pour lui, avec tout l’équilibre des freins vers l’avant, a fait passer toute la charge à travers les pneus avant et, par conséquent, ils se sont bloqués et à partir de ce moment-là, il ne pouvait plus rien faire."
Lewis Hamilton fait rarement ce genre d’erreurs, comme le prouvent ses 54 arrivées de suite dans les points. Le Britannique n’a pas hésité à endosser sa responsabilité mais Mike Elliott voit là aussi un axe de progrès pour Mercedes F1.
"Je sais en ayant parlé à Lewis qu’il se sent en quelque sorte responsable de cela, mais la réalité est que Lewis fait si peu d’erreurs et c’est ce qui le distingue vraiment de certains des autres pilotes."
"C’est notre devoir d’essayer de lui donner une voiture où il est plus difficile pour lui de faire des erreurs. Nous devons endosser notre part, voir comment nous pouvons améliorer la position de ce bouton ou son action et c’est quelque chose que nous mettrons en place pour la prochaine course."