Lewis Hamilton a suivi Max Verstappen au registre des abandons en course lors du Grand Prix d’Australie. Le pilote Mercedes F1 a traversé un week-end difficile, décrivant sa journée de vendredi comme "l’une des pires" de sa carrière avant de manquer la Q3 lors des qualifications hier à l’Albert Park.
Mercedes F1 a choisi de faire démarrer Hamilton avec des pneus tendres, lui donnant un différentiel stratégique par rapport à ceux qui l’entouraient, mais il était impossible de savoir si cela aurait fonctionné puisqu’il s’est arrêté au 16e tour sur une rupture nette de son moteur.
Hamilton a ralenti dans la ligne droite du virage 8 vers la chicane rapide 9-10, s’arrêtant sur le côté de la piste de course peu de temps après - le septuple champion du monde provoquant une courte période de voiture de sécurité virtuelle.
"Je ne l’ai pas senti arriver, il est mort d’un coup" a révélé Hamilton. "C’est frustrant, surtout si tôt dans la course, car j’espérais progresser, j’étais sur une stratégie différente, mais ce sont des choses qui arrivent."
Mercedes a manqué de performance tout au long du week-end, mais Hamilton révèle que ce n’était pas très différent des week-ends précédents. En revanche, l’équipe a eu des difficultés à comprendre pourquoi elle n’affichait pas les mêmes caractéristiques que d’habitude.
"Rien de plus que ce qu’on a eu auparavant. On avait des difficultés... ce n’était pas horrible dans les virages rapides mais ça l’était dans les virages lents, alors que lors des dernières courses, on était lents dans les virages rapides et rapides dans les virages lents, donc c’était très difficile ce week-end."
"C’est difficile pour le moral"
Hamilton refuse de laisser ses émotions lui dicter ses réactions, et il se veut tempéré au sujet des difficultés de Mercedes. Selon lui, même s’il est compliqué de s’adapter à des objectifs revus à la baisse, l’équipe n’a aucun problème à tout donner.
"Je pense que c’est difficile pour le moral. Je pense que pour tout le monde dans l’équipe, quand il y a tant de travail tout au long de l’hiver pour tout le monde, vous arrivez enthousiaste, motivé et motivant, et vous êtes dans l’état d’esprit que vous allez vous battre pour des victoires."
"Et puis, évidemment, ce n’est pas le cas. On se dit alors ’d’accord, peut-être deuxième ou troisième. Et puis ce n’est pas le cas, et cela vous amène encore un peu plus loin. Mais je continue d’être inspiré par les personnes avec lesquelles je travaille. Ils continuent à faire des efforts et c’est la chose la plus importante."
"Je pense qu’il est facile de se laisser emporter par l’instant présent et de se concentrer sur une seule chose, mais la vue d’ensemble est certainement la priorité du moment, et aussi le fait de se rendre compte qu’on ne peut pas tout contrôler."
"On se sent frustré parce qu’on ne contrôle rien, mais on peut se laisser aller et vivre le moment présent, et c’est vraiment... Ce n’est pas génial, je ne suis pas heureux, mais je vais passer une bonne journée demain."
"Le pire début de saison" de sa carrière
"C’est le pire début de saison que j’ai jamais connu" a déclaré Hamilton, assurant que c’était même le cas face aux deux saisons précédentes. "Oh oui, c’est moins bien... et c’est même moins bien que le début de saison 2009."
Mais le Britannique est philosophe face à ses difficultés, et il relativise : "Étonnamment, je me sens plutôt bien. J’essaie de garder les choses en perspective, vous savez, ça pourrait être bien pire."
"Je suis très reconnaissant. J’ai vraiment apprécié mon séjour en Australie, j’aime toujours autant travailler avec l’équipe. Bien sûr, j’aimerais me battre pour les victoires et terminer les courses."
"Ce n’est jamais un grand sentiment quand vous venez de si loin et que vous ne voyez même pas la moitié de la course, mais ce que je sais, c’est que nous rebondirons, nous finirons par y arriver, nous devons juste continuer à faire des efforts."