Toto Wolff est revenu sur les difficultés qu’a amené la saison 2022 chez Mercedes F1, en marge du lancement de cette nouvelle saison 2023. Le directeur de l’équipe a expliqué comment il avait été possible de surmonter les difficultés pour finalement arriver au doublé d’Interlagos avec George Russell et Lewis Hamilton.
"Je pense qu’en regardant en arrière, c’était globalement une saison difficile" reconnaît l’Autrichien. "On a débuté avec une voiture qui n’était vraiment pas bonne et l’on a dû voir ce qu’on allait faire, et gérer nos propres émotions, comme à Barcelone où c’était encourageant, puis sur des circuits plus difficiles."
"Nous savions quoi faire avec la voiture, mais la saison n’était pas très bonne. Et vers la fin de saison, Lewis et George ont pu rouler dans une voiture plus prévisible et ils ont pu signer ce beau résultat à Interlagos."
Et d’espérer que les problèmes de 2022 soient en majorité résolus : "Il est clair que l’on a vu la voiture, on se demande si elle est rapide ou non, si on a corrigé les problèmes, et il y a beaucoup d’inconnue. C’est positif, il y a de l’excitation et nous avons les outils pour comprendre et pour progresser."
Pourquoi la Mercedes W14 revient à la livrée noire
Mercedes F1 a présenté une W14 à la livrée entièrement noire, comme en 2020 et, dans une moindre mesure, 2021. Cette fois, la partie centrale est peinte en noir, tandis que les pontons et les bords du museau, ainsi que les ailerons, sont entièrement en carbone.
Il s’agit évidemment en premier lieu de gagner du poids, et Wolff la trouve superbe : "Elle est belle, et je suis heureux que nous revenions à la livrée noire. Sera-t-elle aussi rapide qu’elle le semble ? J’espère !"
Il établit un parallèle logique entre l’histoire ayant créé les Flèches d’argent et cette livrée noire. A l’époque, les Mercedes étaient blanches en compétition, et l’équipe avait gratté la peinture pour gagner quelques kilos. C’est comme ça que le gris était ressorti. Cette fois, en faisant la même chose, c’est le noir du carbone qui s’est montré.
"Quand on regarde d’où vient l’histoire des Flèches d’argent, la voiture était blanche, et avait trop de poids. Ils ont gratté la peinture et ont eu l’aluminium qui a fait la couleur. Nous avons essayé de réduire au maximum le poids, et nous avons laissé la voiture en carbone mat."
"L’histoire se répète, mais cette fois c’est un matériau moderne qui est noir. Et l’on revient aux couleurs que nous avions il y a deux ans, donc c’est très beau. Ca semble comme une évidence."
Un vent de renouveau dans l’équipe
Cet hiver, Mercedes a enregistré l’arrivée de Mick Schumacher au poste de troisième pilote. L’Allemand pourra rouler dans le simulateur et travailler avec l’équipe en observant la W14 en piste. Wolff explique comment l’ancien pilote Haas F1 va être une aide cruciale pour les deux titulaires.
"Tout d’abord, Mick est une partie très importante de l’équipe, car c’est un pilote qui a été dans une voiture ces dernières années, qui a piloté avec ces pneus, qui connait ce règlement, et qui pourra être nos yeux en bord de piste."
"Il a aussi fait un grand travail dans le simulateur. Donc j’espère que ces gars n’auront pas d’intoxication alimentaire, mais il mérite d’être dans une voiture !"
De nombreux ingénieurs, notamment issus de la Mission 44 de Lewis Hamilton, arrivent dans l’équipe. Wolff note que ceux qui sont pour le moment stagiaires auront surement un plus grand rôle à l’avenir, l’objectif étant de les former pour qu’ils travaillent ensuite à Brackley.
"Sur le campus aujourd’hui, il y a énormément de jeunes internes. Et c’est génial, car ils feront partie de l’équipe et seront au sommet de l’équipe à l’avenir. On voit aujourd’hui de jeunes personnes prendre des rôles importants, et elles ont débuté ici en apprentissage et c’est fantastique."
"Sur le plan de l’organisation, l’équipe n’est jamais statique. On doit constamment évoluer, et l’organisation doit le faire. Toutes les personnes doivent comprendre qu’un jour, quelqu’un ira plus vite."
Wolff s’est également penché sur les raisons du succès de la F1 ces derniers temps, et note que plusieurs choses ont joué un rôle dans cette ascension.
"Ce n’est jamais un seul composant, on a vu de belles courses, des luttes, il y a eu la rivalité entre Lewis et Max en 2021, Netflix a joué son rôle pour attirer un public jeune et plus féminin, ainsi que les réseaux sociaux. Et nous étions le premier sport à reprendre après le Covid, ça nous a aidés."