Toto Wolff est déçu de constater que la Mercedes W13 est toujours sujette au marsouinage à Bakou. Le directeur de Mercedes F1 confirme que c’est une des raisons pour lesquelles l’équipe a manqué de performance ce vendredi.
"Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes lorsque la voiture n’est pas rapide, et c’est que nous avons du marsouinage" explique Wolff. "D’autres, comme Ferrari, ont aussi ce problème, et c’est même un peu plus grave ici."
"À différents endroits de la piste, le plancher touche la piste, ce qui affecte notre aérodynamique et notre vitesse en ligne droite. En conséquence, la maniabilité n’est pas très bonne et cela peut coûter plusieurs dixièmes. Hier, nous perdions une seconde sur toutes les lignes droites face à Ferrari et Red Bull."
George Russell s’est inquiété de devoir subir ça pendant toute la saison et après, et Wolff confirme que cela apporte de grosses difficultés pour ses pilotes, sur le plan physique : "Nous voyons des voitures qui n’ont pas le problème et d’autres qui l’ont encore plus."
"Je peux clairement parler pour nos deux pilotes, ils ont des problèmes. Cela va jusqu’à un point où même leur préparateur physique ne peut pas le corriger parfois. Nous devons donc voir comment cela évolue et comprendre aussi pourquoi c’est beaucoup plus difficile dans certaines voitures que dans d’autres."
Ferrari limite les dégâts malgré le marsouinage
La Ferrari F1-75 a subi un marsouinage impressionnant en essais libres à Bakou, mais Mattia Binotto, le directeur de l’équipe, n’est pas mécontent. En effet, il précise que la monoplace italienne ne perd que peu en performance à cause du phénomène.
"Hier, nous avions du marsouinage et nous touchions la piste avec le plancher. Je pense que c’est la conséquence du fait que nous avons des suspensions de plus en plus tendres et que nous roulons de plus en plus bas" explique Binotto.
"C’est génial de voir que la voiture peut peut-être se le permettre sans perdre trop de performance à la fois sur la ligne droite et dans les virages. C’est toujours un compromis."
"Je pense que le récent package introduit en Espagne est un pas en avant en termes de marsouinage, et sur le plan de la maniabilité. Nous cherchons également des améliorations et aujourd’hui nous rebondissons. Mais je ne pense pas que cela crée une limitation de nos performances."
Binotto relativise néanmoins l’inconfort des pilotes au volant de F1 modernes : "Globalement, si l’on juge la Formule 1, je ne pense pas qu’il s’agisse de voitures moins confortables à piloter en termes par rapport à d’autres monoplaces. C’est un défi pour les pilotes, sans aucun doute, mais je pense quand même que ces voitures sont assez confortables à piloter."
"C’est un défi, un défi technique. Si nous nous regardons nous-mêmes, nous avons fait des progrès. Je pense qu’à l’avenir nous pouvons faire plus de progrès. Il est certainement trop tôt pour juger et je suis sûr que nous trouverons une solution à moyen et long terme."