Après avoir remporté 15 des 16 titres mis en jeu sur les huit dernières saisons, Mercedes F1 a dû comme ses concurrentes aborder le défi proposé par les règlements 2022 de la Formule 1. La nouvelle W13 aura ainsi pour mission d’aider l’écurie allemande à continuer de se battre aux avant-postes.
Il a fallu pour cela une collaboration plus étroite que jamais entre le département châssis situé à Brackley et le département moteur qui se situe lui à Brixworth.
Hywel Thomas est le directeur du département moteur de Mercedes F1 et évoque les enjeux qui ont été posés par ces nouveaux règlements.
"Lorsqu’il y a un grand changement dans les règlements, cela signifie que les liens entre Brackley et Brixworth doivent être plus forts que jamais, afin d’être sûrs que nous exploitons au mieux chaque domaine du châssis et du moteur. Je pense que la collaboration a été très forte cette année et c’est d’une importance capitale, notamment avec autant de changements."
"Nous avons aussi travaillé en étroite collaboration avec nos équipes clientes et grâce à ça, nous avons un ensemble supplémentaire d’ingénieurs qui étudie les règlements et qui voit des opportunités concernant l’intégration du moteur au châssis. La collaboration avec Brackley est à un autre niveau, mais les équipes clientes amènent un apport qui rend le moteur meilleur."
L’arrivée de nouveaux châssis en F1 peut rendre complexe le travail du département moteur, mais aussi lui offrir des opportunités.
"C’est toujours intéressant lorsqu’il y a de tels changements sur les règles liées au châssis. Le département châssis a travaillé dur et rapidement sur ces règlements et ils sont donc en mesure de savoir où se trouvent les opportunités et quelles sont les zones les plus sensibles pour améliorer le temps au tour. Nous avons apporté des changements au moteur afin de permettre à l’équipe châssis d’exploiter au mieux les règlements."
"D’un autre côté, nous ne savons jamais exactement quelle quantité de performance nous serons en mesure d’extraire du châssis. Nous avons de très bons outils de simulation qui nous offrent des estimations, mais rien n’est jamais garanti. Ce qui signifie que nous ne savons pas exactement de quelle manière l’unité de puissance devra être utilisée et comment elle réagira une fois en piste. Nous devons envisager de nombreuses possibilités si nous voulons êtres sûrs que le moteur soit prêt quoiqu’il se passe."