Le choix de George Russell de faire une stratégie à un arrêt et l’absence du tour de « refroidissement » (habituel à Spa) pour permettre aux pilotes d’ajouter du poids en roulant sur des morceaux de gomme de pneus usés ont tous deux été cités comme des facteurs clés de sa disqualification.
Des facteurs qu’Andy Shovlin, l’ingénieur de piste en chef de Mercedes F1, avait bien pris en compte.
"Croire que nous avions oublié qu’il n’y avait pas de tour d’honneur à Spa était une hypothèse dans le paddock mais, je vous rassure, nous sommes bien au courant et nous sommes régulièrement remis au courant par la FIA des procédures d’après-course. Pour chaque circuit. Donc oubliez cela, ce n’est pas ce qui a coûté le poids à George mais cela aurait en effet pu le sauver."
Shovlin a fait surtout valoir que Russell "n’avait pas autant à perdre" que son coéquipier, Lewis Hamilton, en passant sur un arrêt. Car il était en route pour terminer quatrième au mieux jusqu’à sa décision de s’engager dans une stratégie alternative.
"C’était une décision qui a été prise par l’équipe de stratégie. Dans le cas de Lewis, c’était une décision assez simple de faire son arrêt au stand parce qu’il menait la course et qu’il avait [Charles] Leclerc derrière."
"Leclerc n’était pas à portée d’un undercut, mais lorsqu’il s’est arrêté avec des pneus neufs, il nous aurait undercutés si nous n’avions pas fait rentrer Lewis."
"Lorsque vous êtes en tête d’une course et que la voiture en 2e place s’arrête, il est tout à fait normal que vous vous assuriez de couvrir cela car c’est ainsi que vous maintenez votre position en piste, et il était l’une des menaces importantes."
"George n’avait pas autant à perdre. Si nous avions arrêté George à peu près au même moment que Lewis, il aurait dû terminer autour de la cinquième ou sixième place. Peut-être qu’il aurait terminé quatrième, mais nous nous attendions à ce qu’il soit capable de rattraper Sergio [Perez], mais il était toujours dans la même bataille qu’avant avec Max [Verstappen] et Lando [Norris]."
"En restant en piste plus longtemps, cela permettait à George de se battre pour une place sur le podium."
"Il nous a très gentiment dit que les pneus s’étaient stabilisés, qu’ils ne donnaient pas l’impression de baisser en rythme, et il nous a demandé si nous pensions qu’un seul arrêt serait envisageable."
"Sur la base de l’usure que nous avions constatée lors des premiers arrêts et du relais intermédiaire de Lewis, nous pouvions voir qu’il était possible d’arriver à la fin de la course avec des pneus durs."
"Il a manifestement fait un excellent travail pour les conserver. Ce n’était pas notre plan dimanche matin d’appliquer cette stratégie, mais c’était une bonne réaction de la part de l’équipe de stratégie et de George lui-même pendant la course de s’adapter à ce que nous voyions, la dégradation plus faible, et d’en tirer profit."
"Maintenant il reste à déterminer, comme je l’ai dit (à lire ici), les raisons exactes du poids manquant."