Le directeur technique de Mercedes F1, James Allison, a déclaré que le groupe motopropulseur de Lewis Hamilton avait subi une panne « majeure » à Melbourne, bien que le déclencheur reste inconnu.
La division moteur Mercedes High Performance Powertrains HPP de Brixworth a un timing très serré pour tenter de trouver la cause et, éventuellement, devoir appliquer des contre-mesures sur les unités de puissance déjà en route vers le Grand Prix du Japon à Suzuka.
Lorsqu’on lui a demandé dans le cadre de son débriefing du GP d’Australie si la cause de la panne moteur de Hamilton avait été découverte, Allison a confirmé : "Nous ne le savons pas encore."
"Les groupes motopropulseurs reviendront entre les mains sûres des gars de Brixworth, qui seront en mesure de comprendre ce qui a lâché."
"Tout ce que nous connaissons, ce sont les symptômes, à savoir une perte rapide de pression d’huile suivie d’un arrêt du moteur pour le protéger, car quand vous savez que vous avez une panne majeure comme celle-là, la meilleure chose que vous puissiez faire, c’est de l’éteindre sur-le-champ. Le système de sécurité interne a fonctionné pour éviter une bonne salade de bielles ou de métal en fusion ! Cela permet potentiellement de sauver le moteur pour l’avenir."
"Vous disposez normalement d’une chaîne de preuves assez claire de ce qui a causé cet arrêt soudain. Et cela vous permet de mieux travailler pour l’avenir."
"Donc, nous ne savons pas encore. Nos gars de HPP à Brixworth le sauront sous peu. Et sans aucun doute, dès que nous le saurons, ils utiliseront leur énergie pour s’assurer que tout risque survenant sur n’importe quel autre moteur soit atténué du mieux que nous pouvons."
Mercedes n’a finalement vu aucun des deux pilotes franchir la ligne d’arrivée, George Russell étant éliminé lors d’un crash en attaquant Fernando Alonso pour la 6e place. Et si Hamilton avait encore été en course à ce stade, une modeste 8e place est la position finale qu’Allison estime que le septuple champion du monde aurait pu obtenir.
"Nous savons depuis son premier relais qu’il se comportait bien avec ces pneus tendres, cela n’allait jamais être un long relais, mais la voiture s’y tenait suffisamment bien par rapport aux estimations que nous avions faites avant la course."
"Il n’a pas vraiment roulé assez longtemps en pneus médiums avant d’abandonner pour que nous ayons des choses très précises à dire sur ce qui serait arrivé ensuite. Mais si vous prenez simplement le rythme de George comme guide et dites que Lewis aurait pu égaler celui-ci, alors je suppose qu’il aurait marqué environ quatre points (soit la 8e place, ndlr)."