Le directeur de l’équipe Mercedes F1, Toto Wolff, estime que chaque semaine qui passe sans se concentrer pleinement sur la réglementation 2022 coûtera "d’immenses performances" l’an prochain.
Et pourtant cela pourrait bien être nécessaire : l’équipe est engagée dans sa bataille avec Red Bull pour conserver ses titres en F1, une première véritable menace à son monopole sur la F1 depuis 2014. Ce qui rend d’autant plus difficile la décision de passer à 100% sur le développement de la nouvelle F1 qui sera introduite la saison prochaine.
"Christian (Horner, le directeur de Red Bull Racing) a volé cette phrase à Dave Brailsford, directeur de l’équipe cycliste Team Ineos : tout est une question de gains marginaux," commente Wolff.
"Et il s’agit bien de cela aujourd’hui en F1. Il s’agit de gains marginaux, il s’agit d’exploiter tous les domaines de performances possibles, mais aussi de limiter les abandons, les erreurs et d’essayer d’extraire toutes les performances de votre voiture et de votre moteur."
"Cela ira jusqu’au bout, car je doute que l’un de nous va aller à l’extrême en termes d’équilibre entre 2021 et 2022."
"Vous ne pouvez tout simplement pas laisser tomber 2021, mais en même temps, chaque semaine que vous perdez pour 2022 va vous coûter d’immenses performances car la pente de développement est tout simplement beaucoup plus importante que pour celle des réglementations matures que nous avons aujourd’hui."
Quant au rythme actuel de chaque équipe, Wolff estime que la W12 irait jusqu’à compenser son déficit de performance en qualifications sur la RB16B.
"C’est un combat de géants. J’ai toujours le sentiment que nous n’avons pas le rythme le samedi mais nous finirons par l’avoir. Et nous semblons être plus rapides le dimanche, et j’adore ça."