Mercedes F1 a craint que Lewis Hamilton ne perde sa victoire dans les derniers kilomètres du Grand Prix de Grande-Bretagne. Max Verstappen revenait très vite en fin de course, et Andrew Shovlin, le directeur de l’ingénierie en piste de Mercedes, admet qu’il a eu peur de voir les gommes tendres s’effondrer en performance, ce qui n’était pas arrivé auparavant.
"Les deux premières fois que nous l’avons utilisé, ce pneu fonctionnait bien" a expliqué Shovlin. "Nous savons qu’ils ont une voiture très rapide, et c’était un peu inquiétant, parce qu’après toutes les décisions prises pendant la course, la perdre dans les derniers instants aurait été vraiment horrible."
"Mais oui, c’est vraiment bien que nous ayons pu nous accrocher. Comment me suis-je senti dans les derniers tours ? C’était assez difficile. J’ai commencé à me détendre un peu à trois ou quatre tours de l’arrivée parce qu’on voyait que Max n’avait pas vraiment le rythme pour réduire l’avance de Lewis suffisamment pour le rattraper."
Mercedes n’avait plus de pneus mediums et a fait le choix des gommes tendres pour la fin de course, privilégiant la mise en température sur un asphalte froid pour essayer de faire l’overcut sur Lando Norris. Un choix qui s’est avéré moins bon que les pneus durs de Verstappen.
"Nous avions un train de pneus durs. Lorsque nous les avons montés, nous ne savions pas qu’ils allaient être aussi bons qu’ils l’ont été. Le pneu dur était donc le bon pneu à utiliser à ce moment de la course. Vous avez vu à quel point il était fort avec Max. Ce qui nous a influencés, c’est que nous avons essayé de faire un undercut sur Lando."
"Nous sommes en transition sur une piste qui est juste à la limite de l’humidité, juste en train de devenir sèche, et nous pensions que le pneu tendre allait nous donner la meilleure mise en température, la meilleure chance de gagner du terrain sur Lando dans le premier tour pour essayer de prendre la tête."
"Ce à quoi nous ne nous attendions pas vraiment, c’est que le dur soit si bon. On a pu voir que Max était capable de revenir sur nous dans les derniers tours, mais heureusement nous avions assez de marge de manœuvre pour rester en tête jusqu’au drapeau à damier, quand c’est important."