Lewis Hamilton était totalement dépité après une journée d’essais libres compliqués au Grand Prix du Canada. Le pilote Mercedes F1 testait une nouvelle configuration avec une encoche sur les flancs du plancher, mais celle-ci n’a même pas été conservée en EL2, tant elle n’a pas fonctionné.
"C’était à peu près comme chaque vendredi pour nous, nous avons essayé beaucoup de choses différentes, un plancher expérimental de mon côté, qui n’a pas fonctionné" a déclaré Hamilton. "Rien de ce que nous faisons à cette voiture ne semble fonctionner."
"Nous avons essayé différents réglages, George et moi, durant les EL2, juste pour voir si une façon fonctionne et une autre non. J’attendrai d’entendre comment c’était pour lui, mais pour moi, c’était un désastre. C’était comme si la voiture empirait."
Le septuple champion du monde est frustré d’avoir vu une nouvelle expérimentation échouer, et il semble désormais faire une croix sur une possible amélioration nette de la monoplace actuelle : "Elle devenait de plus en plus mauvaise à mesure que l’on travaillait dessus."
"Nous continuons à travailler dessus, mais c’est comme ça. C’est la voiture qu’on a pour cette année, donc nous devons juste endurer ça, et travailler dur pour construire une meilleure voiture pour l’année prochaine."
Se battre pour éloigner la W13 des murs
La rigidité de la W13 continue à poser de gros problèmes chez Mercedes F1, comme le décrit Hamilton : "Une touche sur le vibreur et la voiture s’envole. Ici, vous devez être capable d’utiliser les vibreurs, donc c’est très délicat."
"Ce n’est pas le Montréal que je connais, que j’ai l’habitude et que j’ai expérimenté dans ma carrière. C’est le pire ressenti que j’ai pu avoir avec une voiture ici. Donc j’espère que cette nuit, nous pourrons faire quelques changements. Mais ce sont les fondamentaux de la voiture, elle est ce qu’elle est, et ça va être difficile."
Selon Hamilton, éviter les accidents est très délicat : "C’est une lutte monumentale tout le temps pour éviter d’aller percuter le mur, quand elle rebondit, quand la voiture s’éloigne du sol, et qu’elle atterrit, et qu’elle s’agrippe et part dans différentes directions.
"Vous essayez juste de garder une voiture qui saute, saute, s’accroche, saute et s’accroche. C’est dur, ça vous tient en haleine. Il y a eu de gros chocs ici, on relève la voiture et ça ne fait pas de différence."
Russell s’est amusé mais craint des résultats moyens
George Russell dispute quant à lui son deuxième Grand Prix du Canada. Le jeune pilote a découvert les F1 2022 sur un tracé qu’il n’avait connu qu’une fois, en 2019, avant la pandémie de Covid-19. Il admet que la Mercedes manque d’aisance sur le Circuit Gilles Villeneuve.
"C’est amusant de piloter sur ce circuit, c’est à l’ancienne et c’est très difficile, avec les voitures qui tapent sur les vibreurs" a déclaré Russell, qui se méfie aussi de Sebastian Vettel et Fernando Alonso. "Notre performance n’était pas celle que nous voulions."
"Nous sommes assez loin du rythme des deux premières équipes et il y a aussi deux gars, Fernando et Seb, qui ont l’air très forts. Nous avons du travail à faire. C’est toujours très bosselé ici, la rigidité de ces voitures est assez brutale."
"On ne peut pas rouler sur les vibreurs autant qu’avant, la voiture est aussi souple que possible mais il y a quelque chose dans cette génération de voitures qui nous empêche de le faire. En EL2, c’était probablement le plus grand écart de réglage entre Lewis et moi, nous sommes allés dans des directions complètement différentes."
"Nous devrons trouver un juste milieu entre les deux cette nuit. Nous avons besoin de nous qualifier devant le milieu du peloton, nous avons une bonne voiture qui est probablement la troisième plus rapide. Mais si nous laissons une ou deux voitures devant nous, ça pourrait rendre les choses difficiles."