Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, l’a admis en début de semaine : il aurait préféré voir les premières grosses évolutions de la W14 débuter sur une piste classique, comme Imola, pour commencer à accumuler de bonnes données.
Mais l’équipe allemande l’a rapidement confirmé après l’annulation de la course : ces évolutions seront bien en piste ce week-end à Monaco, un circuit lent, sinueux et dangereux (risques de casse).
Mercedes F1 et Wolff le savent : les enseignements à en tirer seront à prendre avec des pincettes. En attendant Barcelone la semaine suivante...
"Suite à l’annulation de la course à Imola, nos pensées vont toujours vers les habitants de la région d’Emilie-Romagne qui ont été touchés par les terribles inondations. Nous avons été attristés par les images mais inspirés par le travail de sauvetage des services d’urgence et la résilience dont ont fait preuve les communautés. Nous avons hâte de retourner à Imola dans des circonstances plus heureuses l’année prochaine," commente l’Autrichien.
"Le calendrier révisé signifie que Monaco est désormais le point de départ de l’étape européenne de la saison. C’est un événement unique, mais il fournira toujours l’occasion d’en savoir plus sur les évolutions de notre W14. Cependant nous devons également faire attention à ne pas tirer trop de conclusions de cette piste spéciale alors que nous introduisons la première étape dans une nouvelle direction de développement."
Wolff appelle encore une fois à relativiser les attentes autour de cette W14 révisée.
"Ce ne sera pas une solution miracle parce que, d’après mon expérience, elles n’existent pas dans notre sport. Nous espérons que cela donnera aux pilotes une plate-forme plus stable et prévisible. Ensuite, nous pourrons en tirer parti dans les semaines et les mois à venir."
"La F1 est une compétition difficile et une méritocratie. Nous ne sommes pas là où nous voulons être, mais il n’y a aucun sentiment de droit de fait d’être à cette place. C’est juste un travail acharné qui vous la donne."